À Dar-Es-Salam, les souvenirs du 22 août 2017 sont encore dans tous les esprits. Ce jour-là, neuf vies ont été fauchées sous une montagne d’ordures. Huit ans après cet éboulement meurtrier, les habitants dénoncent l’inaction des autorités et réclament justice.
Lors de la commémoration organisée ce 22 août 2025, à travers une « marche blanche », le Collectif citoyen pour un environnement sain a fait entendre sa voix à travers Thierno Mouctar Bah : « Il y a huit ans, jour pour jour, la terre a tremblé à Dar-Es-Salam. (…) Nous ne demandons pas la pitié. Non ! Nous réclamons la justice, le droit fondamental à vivre dans un environnement sain. Notre message est clair : ‘‘Plus jamais ça !’’ »
Pour le collectif, les revendications sont précises : fermer et délocaliser la décharge, reconnaître officiellement les victimes et instaurer un plan national de gestion des déchets.
Le président du conseil de quartier, Mohamed Naby Cissé, a lui insisté sur l’indemnisation : « Certaines familles et des déguerpis n’ont pas encore été dédommagés. Nous demandons à l’État de bien vouloir prendre en charge ces personnes. »
Tout en ayant une pensée pour les victimes récentes du glissement de terrain de Manéah, il a exhorté l’État à prévenir de nouvelles catastrophes.
À Dar-Es-Salam, la montagne d’ordures est toujours là, symbole d’abandon pour des habitants qui, huit ans plus tard, attendent encore des réponses concrètes.
Plusieurs autres activités sont prévues dans la journée, notamment des prières et un sacrifice en la mémoire des disparus.
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com
