L’insécurité à Conakry prend une proportion inquiétante. La vie de Daouda Bah, journaliste sportif et syndicaliste de la RTG, semble avoir pris un triste coup ce lundi alors qu’il rentrait du service à moto. Il a été pris en embuscade lors d’une manifestation sporadique aux environs de 17 heures dans la zone de Bomboly.
Si sa moto a été épargnée, lui, en revanche, a été violemment pris à partie. En plus de son sac à dos emporté, ses agresseurs lui ont asséné un violent coup à l’œil gauche, qui serait gravement endommagé.
Selon un de ses confrères, qui s’est exprimé sous anonymat à notre micro : « dans un premier temps, il a été admis à l’hôpital sino-guinéen de Kipé mais, compte tenu de la gravité de son état, il a été transféré au CHU Donka où il continue de recevoir des soins. D’après les informations recueillies auprès de certains proches, son œil touché serait malheureusement hors d’usage… », a-t-il confié.
Le calvaire des journalistes en Guinée continue de plus belle. Après l’arrestation, dimanche dernier à Manéah, du journaliste Mamoudou Boulléré Diallo (finalement libéré lundi grâce à l’implication du SPPG), c’est un autre homme de médias qui paie les frais de l’insécurité grandissante dans un pays, où exercer le métier de journaliste est devenu un véritable parcours du combattant.
Thierno Abdoul Barry pour guinee7.com
