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Football : Sam Diallo et le grand défi du Wakriya AC (entretien)

Fraîchement nommé entraîneur du Wakriya AC, Mamadou Samba, alias Sam Diallo, a accordé un entretien exclusif à Guinée7.com ce lundi 1ᵉʳ septembre. Il évoque son retour en Guinée, ses ambitions pour le club et les défis qui l’attendent.

Le monde du football guinéen a appris aujourd’hui votre nomination à la tête du Wakriya AC. Quel est votre sentiment par rapport à cette nouvelle promotion ?

C’est un sentiment de joie. Cela fait deux ans et demi que j’étais parti, d’abord au Sénégal puis au Bénin. J’y ai acquis beaucoup d’expérience. Aujourd’hui, c’est un retour, autant sur le plan professionnel que familial. Être loin de sa famille pendant tout ce temps n’était pas facile. Donc, c’est une grande joie et nous espérons être à la hauteur du défi.

Justement, quels objectifs la direction du club vous a assignés ?

L’objectif à court terme est de redorer le blason du Wakriya. Vous savez, ces dernières années n’ont pas été faciles pour l’équipe. Comme tout compétiteur, on veut jouer les premiers rôles dans le championnat, même avec des moyens limités. Nous allons rêver, mais surtout travailler pour élever le niveau du club.

Avec des moyens réduits et le départ de votre meilleur buteur, Moïse Camara, comment comptez-vous atteindre cet objectif ?

Nous ferons avec ce que nous avons. Le départ de Moïse laisse un vide, c’est vrai, mais il y a du talent partout en Guinée. Nous allons recruter en fonction du budget disponible. Ensuite, au fil de la saison, nous nous fixerons des objectifs réalistes selon les réalités de l’équipe.

Vous avez exercé comme entraîneur adjoint au Sénégal et au Bénin ces deux dernières années avant de rentrer en Guinée. Existe-t-il une différence particulière entre ces deux mondes ? Et que comptez-vous apporter au Wakriya grâce à cette expérience ?

La grande différence se situe au niveau de l’organisation. Là-bas, le calendrier des matchs et des mercatos est fixé et respecté. Ils disposent aussi d’infrastructures modernes : au Sénégal, la plupart des clubs jouent sur leurs propres installations. Au Bénin, le président de la République a fait construire 22 stades de haut niveau. Sur le plan du talent pur, les Guinéens sont supérieurs. C’est cette expertise que je veux apporter au Wakriya, notamment sur l’aspect technico-tactique et physique. J’ai eu la chance de travailler avec un grand coach, d’échanger et d’apprendre beaucoup. J’espère que cela portera ses fruits ici.

Vous avez déjà entraîné des clubs à forte identité régionale comme l’Éléphant de Coléah, l’AS Kaloum, le Fello Star ou encore le Gangan de Kindia. Le Wakriya, qui représente Boké, est aussi un club régional. Jouer à Boké sera-t-il une pression supplémentaire ou un atout grâce au 12ᵉ homme ?

Très belle question. Vous savez, nous sommes habitués à la pression (rires). Le Fello Star, par exemple, est une véritable identité régionale. Au Sénégal, le Tengueth FC subit une pression bien plus forte que l’AS Kaloum. Donc, on est déjà « vaccinés » à ça. Cependant, je crois que nous ne jouerons pas à Boké car le stade ne serait pas réglementaire. On verra ce que le club décidera. Mais je pense que le développement d’infrastructures à l’intérieur du pays est une bonne chose pour le football guinéen. On le voit à Kankan avec deux équipes en ligue professionnelle, à Kamsar il y en a eu plusieurs et ça va se ressentir aussi à Siguiri. Pour ma part, je m’adapterai à la situation. L’équipe est basée à Boké mais elle reste un club professionnel et privé. En plus du travail avec l’équipe première, je serai aussi très impliqué dans la formation, qui me tient particulièrement à cœur.

Merci d’avoir répondu à nos questions, coach.

Ce fut un plaisir.

Entretien réalisé par Al Cheick pour Guinée7.com