Conakry a vibré toute la nuit du samedi 6 au dimanche 7 septembre lors de la première édition du Nimba Reggae Festival, organisé par Kanamacina Record. L’esplanade du Palais du peuple s’est transformée en un grand espace de communion, où se sont entremêlés messages panafricanistes, chants d’unité et appels à la justice sociale.
Le public, resté jusqu’à 5 h 50 du matin, a savouré des morceaux en anglais comme en français, portés par la cadence enivrante du reggae. Sur scène, des artistes venus de divers horizons, Naftaly, Jah Thunder, Little Robert, DJ Awadi, Berlea, Tiwony, Jaz Elise, Warrior King, Jah Mason, ont offert des prestations remarquées. La Côte d’Ivoire, la Jamaïque, le Sénégal, le Congo et la Guadeloupe étaient ainsi représentés.
La scène guinéenne n’était pas en reste. Talon Pilon et Maître Hitman ont ouvert le bal avec une première partie haute en couleurs. Puis, à 3 h 34, la star nationale Takana Zion a fait son entrée, précédée de quelques notes de djembé et annoncée par son présentateur TS. Il a lancé sa prestation avec son titre Congo, avant de revisiter un répertoire riche et engagé, repris en chœur par ses fans : Kanamacina, Vampaya, Yèkhè kha tami… autant de chansons qui ont célébré l’unité des peuples.
Au milieu de son show, Mouctar Soumah, alias Mangana, a tenu à délivrer un message fort : « Personne ne dépasse son prochain. Mettons de côté l’ethnocentrisme et nous irons de l’avant. »
La suite du spectacle a vu défiler d’autres grands noms. Richie Spice a marqué les esprits par sa puissance vocale et son authenticité. Enfin, le moment le plus attendu est arrivé avec la montée sur scène de Ky-Mani Marley à 5 h 20. Malgré la fatigue, le public est resté galvanisé par son énergie, avant de vivre un final mémorable sur One Love, l’incontournable héritage de son père Bob Marley.
Les rideaux sont tombés à 5 h 50, après une nuit où le reggae a uni des milliers de personnes autour d’un même message : celui de la paix, de l’amour et de la fraternité.
Abdoul Lory Sylla, pour guinee7.com