Daouda Touré, alias Mamata ou David, âgé d’une vingtaine d’années et trieur d’ordures, a été retrouvé mort le long de la clôture de l’hôpital Donka, dans le quartier Camayenne, côté autoroute Fidel Castro.
Selon plusieurs témoignages recueillis auprès des autorités locales de la Camayenne et d’autres trieurs, ce dépotoir est connu pour être un lieu de vente de drogue et d’autres substances prohibées.
Sur le corps de la victime, des indices attestant d’une consommation de stupéfiants ont été relevés. Dans les environs immédiats, la police technique et scientifique (PTS) a découvert de nombreux sachets d’eau, des papiers destinés à contenir des doses de Kush, ainsi qu’une boîte de lait. Sur la poitrine du défunt, des traces de lait étaient visibles, et le même liquide s’écoulait de ses narines. Selon les premières constatations, ses compagnons de consommation, le voyant agoniser, auraient tenté en vain de le sauver en lui faisant boire de l’eau et du lait avant de prendre la fuite, abandonnant son corps sur place.
Une femme qui achète du ferraille trié par les jeunes témoigne :
« Il est venu trier ce matin avec ses amis. Ils ont vendu une charge et ils sont répartis. Depuis ça, je ne l’ai plus revu. C’est après que j’ai appris qu’il y a un corps. »
Le grand frère de son meilleur ami, surnommé Zombie, présent à la morgue, a également livré sa version des faits. Il affirme avoir vu Daouda et Zombie dans la matinée. « Les deux m’ont même invité à partager leur déjeuner », raconte-t-il, précisant qu’il avait décliné l’invitation avant de les quitter. Il soutient que son frère Zombie, effondré depuis l’annonce du décès, n’était pas présent auprès de Daouda au moment du drame.
D’après ceux qui le connaissaient, Daouda, qui vivait autrefois à Coronthie avec sa mère décédée depuis plusieurs années, avait quitté le domicile familial depuis longtemps.
Des amies de sa défunte mère se sont rendues à la morgue de l’hôpital pour constater le décès. Elles ont promis d’informer le grand frère de Daouda.
De leur côté, les autorités locales du quartier appellent les forces de l’ordre à renforcer la surveillance de ce site, qualifié de véritable point noir.
Abdoul Lory Sylla pour Guinée7.com