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Recherche et résilience climatique : Conakry accueille la 6ᵉ session ministérielle du WASCAL

La 6ᵉ session ordinaire du Conseil des ministres du Centre ouest-africain de services scientifiques sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres (WASCAL) s’est ouverte, ce vendredi matin à Conakry. Cette session réunit les ministres chargés de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique des pays membres du WASCAL.

Le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Alpha Bacar Barry, a fait savoir que le conseil d’administration qui s’est tenu mercredi dernier a validé les documents de gouvernance de l’institution. Ensuite, il a expliqué les points qui seront débattus au Conseil des ministres.
“Nous allons avoir un conseil des ministres qui va statuer sur un certain nombre d’éléments, des défis, notamment le financement, le rayonnement international de cette structure et le repositionnement. Ils sont repositionnés pour les prochaines années et la mobilisation des ressources et des partenaires, (…). Nous commençons avec beaucoup de confiance que nous allons adresser ces défis avec responsabilité, puisqu’il s’agit de plusieurs ministres de l’Enseignement supérieur qui se retrouvent au sein de cette organisation. La question du changement climatique étant de très haute importance pour le développement de l’Afrique, je pense que nous allons aborder les questions avec beaucoup de responsabilité”, a-t-il expliqué.

Par ailleurs, en tant que président du conseil ministériel du WASCAL, le ministre Alpha Bacar Barry a fait le bilan de son mandat. “Durant notre présidence du Conseil ministériel, avec l’appui constant des États membres et de la direction exécutive, nous avons œuvré à renforcer les synergies entre nos systèmes universitaires et à stimuler des projets conjoints de recherche et d’innovation. Nous avons également favorisé le processus d’adhésion des trois derniers pays frères d’Afrique de l’Ouest, dont deux ont déjà finalisé leur intégration. Je salue, à cet égard, la présence parmi nous du secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur de la République de Guinée-Bissau, pays que nous avons contribué à intégrer dans ce système. Cette ouverture élargit notre communauté scientifique et confère à WASCAL une légitimité accrue pour parler au nom de l’ensemble de la sous-région”, a-t-il déclaré.

La République fédérale d’Allemagne est le partenaire fondateur et le principal bailleur de WASCAL. À l’occasion de cette session, sa ministre de la Recherche, de la Technologie et de l’Espace, Dorothee Bär est intervenue par vidéoconférence. Selon elle, les résultats de ces programmes contribuent à minimiser les risques climatiques, au bénéfice de toute la région.

“Un pas important a été franchi avec le nouveau plan stratégique, fondé sur les besoins exprimés par les États membres. Mais définir les besoins est une chose ; les réaliser en est une autre. C’est pourquoi l’Allemagne réaffirme son engagement à garantir l’indépendance et la pérennité de WASCAL. Ce partenariat, fondé sur la confiance et l’efficacité, constitue un véritable investissement pour l’avenir”, a promis la ministre allemande Dorothee Bär.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Premier ministre Amadou Oury Bah. Selon le chef du gouvernement guinéen, “la Guinée se trouve aujourd’hui à un moment charnière dans sa contribution à la lutte contre le changement climatique. Nous avons inscrit le massif du Fouta-Djalon sur la liste indicative du patrimoine mondial de l’UNESCO, car il constitue un réservoir vital pour l’Afrique de l’Ouest. La plupart des grands fleuves ouest-africains y prennent leur source, alimentant également des pays du centre du continent, comme le Tchad et le Cameroun. Sa préservation est donc un enjeu majeur. C’est pourquoi la recherche scientifique doit nous permettre d’anticiper et de mettre en œuvre des pratiques adaptées, afin de renforcer la résilience des populations et de préserver nos terres.”

Bhoye Barry pour guinee7.com