Une nouvelle organisation dédiée au jeu vidéo compétitif vient de naître en Guinée. Il s’agit de la Fédération nationale d’e-sport de Guinée (FNEG), officiellement présentée à la presse ce samedi 4 octobre 2025, lors d’une conférence organisée à Conakry.
Selon ses membres fondateurs, la FNEG bénéficie déjà d’une reconnaissance juridique délivrée par le ministère des Sports. Le lancement officiel de la fédération est prévu pour le 11 octobre prochain dans la capitale guinéenne.
“Le e-sport en Guinée, c’est une pratique assez informelle. Ça se joue encore dans le quartier, dans les concessions. Il y a certaines structures qui organisent des compétitions à l’échelle nationale ou à l’échelle de Conakry pour essayer d’attirer des talents vers le e-sport. Ce qui fait que nous avons pris l’engagement avec le gouvernement et leur politique sportive nationale d’encadrer et de structurer l’e-sport en République de Guinée”, a expliqué Amadou Bayo, membre de la fédération.
Il précise également les deux principaux objectifs de la FNEG : “Nos différents objectifs s’articulent autour de deux plans. Primo, nous voulons développer l’industrie du e-sport en Guinée et, secundo, nous voulons utiliser le e-sport comme levier pour stimuler l’intérêt des jeunes sur les métiers du numérique. Parce que vous savez tous que le métier du numérique est en pleine extension. Il y a des jeunes designers, des concepteurs 3D, des streamers, tous ces métiers sont en lien direct avec les gamers. »
En ce qui concerne la gouvernance, la FNEG prévoit la mise en place d’une ligue nationale, ainsi que la délivrance de licences et d’agréments officiels aux joueurs. “À date, aucun joueur guinéen n’a été licencié d’e-sport. Nous voulons aller au-delà de ça pour permettre aux jeunes de réaliser leurs rêves en devenant de vrais gamers. Pas des gemers, seulement c’est eux, mais des vrais gamers”, a-t-il promis.
De son côté, Sega Diallo, également membre fondateur, a souligné l’importance de cette initiative dans un pays à forte population jeune : “Nous avons un pays où il y a énormément de jeunes, où il y a beaucoup de challenges pour l’État et les associations. Donc, nous sommes une structure qui va appuyer les structures étatiques à organiser, à structurer la pratique de cette discipline, mais aussi, comme l’ambitionnent les autorités, faire des métiers du numérique un levier important de développement, (…).”
Bhoye Barry pour guinee7.com
