L’artiste guinéen Bandian Kourouma, plus connu sous le nom de MC Freshh, a poussé un cri du cœur sur sa page Facebook ce mardi 14 octobre, dénonçant un profond dysfonctionnement dans la gestion des droits d’auteur par le Bureau guinéen du droit d’auteur (BGDA).
Dans une publication largement partagée, le rappeur affirme n’avoir perçu ses droits qu’une seule fois en six ans, malgré la déclaration régulière de ses œuvres et leur diffusion sur les radios, les télévisions, les plateformes numériques et lors de divers événements publics.
“Six années à croire que déclarer mes œuvres… et faire confiance à mon pays suffiraient à recevoir ce qui me revient de droit. Et pourtant… une seule fois j’ai été payé », écrit l’artiste.
MC Freshh, figure importante de la scène urbaine guinéenne, dit s’exprimer au nom de l’ensemble des artistes confrontés aux mêmes difficultés. Il dénonce un système marqué, selon lui, par le manque de transparence et d’équité dans la redistribution des redevances.
« Mes œuvres circulent dans les radios, à la télévision, sur les plateformes digitales et lors des événements publics, mais mon droit le plus légitime reste invisible », poursuit-il, appelant le directeur général du BGDA à lui fournir un relevé détaillé de ses droits générés depuis son inscription.
Pour l’artiste, la démarche n’a rien d’un règlement de compte : il s’agit d’un appel à la justice et au respect du travail créatif.
“Ce n’est pas une exigence capricieuse. C’est une question de respect, de justice et de dignité pour chaque créateur guinéen”, insiste-t-il.
En attendant une réaction officielle du BGDA, cette sortie publique relance le débat sur la gouvernance et la transparence dans la gestion des droits d’auteur en Guinée, un sujet sensible, mais désormais au cœur des préoccupations du milieu artistique national.
Alh Cheick pour Guinée7.com