Censure

Rusal-Friguia : les promesses oubliées rallument la flamme de la contestation

Quelques mois après la suspension de la grève qui avait secoué la cité industrielle de Fria, le calme n’aura été que de courte durée. Ce jeudi 16 octobre 2025, les travailleurs de Rusal-Friguia sont à nouveau descendus dans la rue pour dénoncer le non-respect de la convention collective des mines et carrières, pourtant au cœur de l’accord conclu le 28 juillet entre la direction, les syndicats et les autorités administratives.

Selon Mamadou Oury Diallo, secrétaire général du collège syndical Rusal/Friaguia, aucun engagement n’a été concrétisé depuis la levée de la grève. Les travailleurs affirment que les mêmes problèmes persistent : inégalités de traitement, précarité des sous-traitants et promesses non tenues concernant la prise en charge des travailleurs par Rusal sans passer par la société SEINTA.

« Rusal n’a rien respecté. Nous sommes fatigués des promesses et du mépris. Tant que la convention ne sera pas appliquée, nous resterons dehors », a déclaré un manifestant rencontré à la barrière de l’usine.

Des attroupements massifs ont été observés devant l’industrie d’alumine.
Pour les syndicats, cette nouvelle mobilisation n’est pas une provocation, mais une exigence de justice sociale :
« Ce n’est pas une grève politique, c’est une grève de dignité. Les textes existent, il suffit de les appliquer », soutient un autre responsable syndical.

Cette reprise de la contestation met en lumière les tensions persistantes entre les travailleurs et la direction de Rusal, malgré les engagements pris en juillet dernier. À Fria, beaucoup redoutent un nouveau bras de fer social, dont l’issue pourrait, une fois de plus, paralyser la ville.

Alh Cheick pour Guinée7.com