La crise du carburant continue de sévir avec intensité dans la préfecture de Siguiri, particulièrement dans les zones minières où les prix atteignent désormais des sommets préoccupants.
D’après des informations rapportées par Guineenews, un bidon de 20 litres d’essence se vend actuellement entre 600 000 et 800 000 francs guinéens dans certaines localités.
Dans d’autres sites d’orpaillage, principalement occupés par des travailleurs burkinabè, ce même volume s’échange carrément contre un gramme d’or, soit environ 1 050 000 francs guinéens.
Face à cette flambée, certains trafiquants profitent de la situation pour revendre le carburant au Mali, tirant d’énormes bénéfices au détriment de la population locale, déjà durement frappée.
Jusque-là, la série de mesures annoncées récemment n’a eu aucun résultat tangible. La crise persiste, et les prix continuent de grimper jour après jour, accentuant la précarité dans une région déjà fragile.
Les conséquences se font sentir sur tous les plans : ralentissement des activités minières, hausse du coût du transport et augmentation générale du prix des produits de première nécessité.
Dans un climat de tension et de désespoir, les habitants de Siguiri en appellent urgemment à l’État pour trouver une solution durable à cette pénurie qui paralyse la vie économique locale.
Ibrahima Sory Diallo pour Guinee7.com
