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Conakry accueille la 2ᵉ édition du Sommet des Femmes d’impact d’Afrique

La deuxième édition du Sommet des Femmes d’impact d’Afrique, organisée par la Fondation Jamila, s’est ouverte ce vendredi 24 octobre 2025 à Conakry. L’événement réunit plus de 500 femmes leaders africaines et internationales autour du thème : « La femme au cœur du développement économique ».

La cérémonie d’ouverture s’est tenue dans un grand réceptif hôtelier de la capitale, en présence de plusieurs personnalités féminines : anciennes ministres, membres du gouvernement et autres figures influentes du monde économique et social.
“Nous voici réunis autour d’une conviction profonde : la femme au cœur du développement économique de l’Afrique. Bien plus qu’un thème, c’est une réalité que nous construisons ensemble, par nos actions et nos engagements quotidiens”, a déclaré Djénabou Keïta Ann, fondatrice de la Fondation Jamila.

Pour elle, le sommet se veut résolument transactionnel. “Il ne s’agit pas seulement de discuter, mais de conclure des affaires, de signer des contrats et de concrétiser de la valeur économique tangible pour toutes les femmes entrepreneures présentes dans cette salle. Cette conviction, nous la portons depuis la création de la Fondation Jamila, qui a accompagné et transformé la vie de plus de 3000 femmes entrepreneures à travers la Guinée. Ce parcours nous a enseigné une leçon précieuse. Le potentiel de la femme entrepreneure est illimité lorsqu’on lui offre les outils et les opportunités pour s’épanouir. Aujourd’hui marque un tournant décisif dans notre engagement.”

Mme Ann a également précisé que la journée serait riche en échanges concrets, avec des panels stratégiques, des expositions, et un accent particulier sur les opportunités d’affaires immédiates.
La clôture du sommet est prévue demain avec une soirée de gala caritative au profit de l’éducation des enfants et du soutien aux femmes atteintes de cancer.

De son côté, Nicole Ndoubayo, présidente du comité d’organisation, a rappelé les nombreux défis auxquels font face les femmes du continent. “63 % des femmes participent déjà à la vie économique, souvent dans l’informel et avec des moyens limités. Elles sont le moteur de nos familles et de notre continent, mais encore privées des leviers de croissance, de capital, de technologie, de marché et surtout de formation. Le déficit de financement pour les entrepreneurs africains est estimé à 42 milliards de dollars, selon les chiffres officiels. Ce chiffre traduit un manque d’accès important aux financements et à toutes les autres structures innovantes. Selon la Banque mondiale, si les femmes avaient un accès équitable aux financements et aux opportunités, le PIB africain pourrait croître de plus de 10 % d’ici 2030, ce qui est énorme.”

La cérémonie d’ouverture a été présidée par Charlotte Daffé, ministre de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables. Dans son intervention, elle a souligné : “Aujourd’hui, à Conakry, capitale de la dignité africaine, nous ne célébrons pas seulement les femmes d’impact. Nous célébrons la force d’un continent qui se réinvente par ses filles. Des femmes qui innovent, qui créent, qui bâtissent. Des femmes qui refusent la résignation et qui transforment chaque défi en opportunité.”

Pour conclure, la ministre a rappelé que : “le leadership féminin n’est pas une revendication, c’est une solution nationale. Une femme formée, c’est une famille transformée. Une femme entrepreneure, c’est une économie renforcée. Une femme leader, c’est une nation plus forte. Nous appelons donc à une coalition d’action : le Gouvernement, le secteur privé, la société civile, la diaspora, les partenaires techniques et financiers, investir dans les femmes, ce n’est pas une faveur. C’est une stratégie de développement.”

Bhoye Barry pour guinee7.com