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Conakry : un séminaire pour repenser la recherche scientifique guinéenne

Dans le cadre de la rédaction des plans stratégiques de développement (PSD) des institutions de recherche scientifique (IRS) et des centres de documentation et d’information (CDI), un séminaire de renforcement des capacités de ces structures a été lancé ce mardi 28 octobre à Conakry.

La cérémonie d’ouverture s’est tenue à la Cité des sciences et de l’innovation de Guinée, située à Taouyah, dans la commune de Ratoma, sous la présidence du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, Alpha Bacar Barry.

Selon la directrice nationale de la Recherche scientifique, Dr Fatoumata Sylla, “Notre système national de recherche scientifique et de l’innovation se trouve aujourd’hui à la croisée des chemins et fait face à de nombreux défis qui sont, entre autres : la modernisation de la gouvernance, la rationalisation des ressources, la valorisation des résultats de recherche, la maîtrise des outils modernes de management, la bonne gestion financière et la nécessité d’une meilleure intégration de la recherche dans les priorités nationales de développement. C’est dans la dynamique de cette réforme que le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation a bien voulu initier ce séminaire. Ce séminaire offre un cadre d’échange, de formation mais aussi de concertation autour des meilleures pratiques en matière de gestion, de planification stratégique et de suivi-évaluation.”

Elle a ajouté : “Ce séminaire poursuit également plusieurs autres objectifs, à savoir le renforcement des capacités du personnel administratif et technique dans la gestion stratégique et la planification institutionnelle, l’harmonisation des approches et méthodes de planification au sein des IRS et CDI pour assurer une meilleure cohérence nationale, mais aussi l’accompagnement à l’élaboration et à la mise à jour des plans stratégiques de développement en adéquation avec la politique nationale de la recherche et de l’innovation. Ce séminaire se fixe également pour objectif d’instaurer une culture de performance, de transparence et de redevabilité dans la gestion des ressources financières, humaines et matérielles, ainsi que de promouvoir la collaboration interinstitutionnelle tout en favorisant les synergies entre les structures de recherche, les centres de documentation et d’information, et les institutions d’enseignement supérieur, (…) ».

De son côté, Pr Mohamed Sahar Traoré, président du Conseil des directeurs des institutions de recherche et des centres de documentation, a souligné que cette initiative est inédite, précisant que c’est la première fois qu’un tel format est organisé en Guinée.
“Nous prenons l’engagement solennel de capitaliser les enseignements issus de ces modules de formation afin de renforcer la performance, la planification stratégique et la bonne gouvernance de nos institutions respectives. Au cours de cette session, chaque institution travaillera sur le projet de son établissement, autrement dit son plan stratégique. Un document de référence qui permettra de structurer la planification stratégique du système national de recherche et de l’innovation”, s’est-il engagé.

Dans son intervention, le ministre Alpha Bacar Barry a annoncé que cette rencontre sera désormais institutionnalisée et se tiendra chaque année à la rentrée universitaire. “J’espère que, d’ici la fin de cet événement, on aura construit une tradition, parce que, pour votre information, ces deux activités seront inscrites dans le budget national de développement et seront institutionnalisées. C’est une tradition. Chaque année, on aura cette entrée, on aura ce rassemblement, on aura ces travaux”, a-t-il déclaré.

Pour conclure, le ministre a annoncé qu’une loi encadrant la recherche est actuellement en cours d’examen au Conseil national de la Transition (CNT). “Le ministère lui-même a mis en place plusieurs mécanismes. Je pense que la dernière proposition que nous avons affinée en Conseil déterminé était la formation des formateurs. Le premier mécanisme, c’est la LORI, la loi d’orientation sur la recherche et l’innovation, qui a sa phase d’instruction au niveau du Conseil national de la transition. Elle ne va pas éliminer tous nos problèmes, mais elle fixe le cap, elle organise notre métier et elle le met dans une perspective. Elle met, elle prévoit des institutions et des structures qui font, qui nous aident à nous former, qui valorisent les résultats de nos recherches, (…) », a annoncé Alpha Bacar Barry.

Bhoye Barry pour guinee7.com