Oumou Diallo, une fillette âgée de 3 ans et 10 mois, est décédée dimanche dernier à l’hôpital national Ignace Deen de Conakry. Selon sa famille, l’enfant aurait été « violée et empoisonnée » par des inconnus, dans des circonstances encore troubles survenues au quartier Fikhèma.
Une disparition inquiétante
Tout a commencé dans la matinée du jeudi, raconte sa mère, Fatoumata Binta Bah, encore sous le choc. « C’était le jeudi matin, elle a déjeuné. Quand je me suis réveillée, j’ai acheté le petit déjeuner, elle est venue encore manger avec moi. Je l’ai laissée à la maison, puisqu’elle ne sortait jamais, pour aller chez des voisins afin de déstresser la tête », confie-t-elle.

Peu après, deux petits garçons, habitués à jouer avec Oumou, seraient venus la chercher. « Entre temps, j’ai demandé à une fille qui vit chez moi d’aller lui donner à manger. Elle l’a cherchée, mais elle n’a pas répondu », poursuit la mère.
Vers 13 heures, l’inquiétude s’installe. La petite est introuvable. « On a cherché partout, sans succès. On est allé chez le chef de quartier, puis au poste de police de KM 5. Les agents ont dit qu’ils allaient se renseigner. »
Une découverte macabre
La recherche s’est intensifiée jusqu’à la tombée du jour. C’est finalement une voisine qui suggère de vérifier le garage voisin. « J’ai tiré la poignée d’une voiture, elle s’est ouverte. J’ai vu les deux petits garçons. Mais je n’avais pas vu ma fille. Les autres ont regardé et ils ont vu ma fille dans le coffre », raconte la mère d’une voix brisée.
Oumou est retrouvée inconsciente. « Dès que je l’ai prise, elle était amorphe. J’ai crié que ma fille était décédée », se souvient-elle. L’enfant est aussitôt transportée dans une clinique de proximité où elle reçoit les premiers soins avant d’être transférée successivement à l’hôpital préfectoral de Dubreka, puis à Ignace Deen à Conakry.
Un combat perdu
Selon sa famille, les médecins auraient confirmé un double traumatisme : viol et empoisonnement : « on nous a dit qu’elle avait été empoisonnée. Quand sa grand-mère changeait sa couche, on avait remarqué du sang », témoigne Fatoumata Binta Bah, en larmes.
Après plusieurs jours de soins intensifs, Oumou s’éteint dans la soirée du dimanche à 17 heures.
Une famille en quête de justice
Les proches de la victime exigent que les auteurs soient identifiés et traduits en justice : « depuis que mon enfant a disparu, je ne sais même pas où je suis. Il faut qu’on trouve le coupable. L’affaire là ne va pas se terminer comme ça », prévient la mère.
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com

