Censure

Ratoma se mobilise pour la paix : un atelier contre la haine et la violence

Un atelier de renforcement des capacités des acteurs locaux sur les techniques de négociation, de dialogue, de prévention et de gestion des conflits, ainsi que sur les réponses alternatives aux discours de haine, s’est ouvert ce mardi 28 octobre 2025 à la mairie de Ratoma.
Cette rencontre est organisée par la Direction générale de la Promotion de la Citoyenneté et de la Paix (DGPCP), avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

Dans son discours de bienvenue, le président de la Délégation spéciale de la commune de Ratoma, Ahmed Sékou Traoré, a salué l’initiative et remercié le PNUD pour son accompagnement constant.

« Il vous souviendra que, dans un passé récent, Ratoma était réputée pour être un foyer de délinquance et de violence », a-t-il rappelé, avant d’ajouter que, depuis l’arrivée du CNRD, « notre municipalité est en pleine mutation ».

De son côté, le directeur général de la DGPCP, Amirou Diawara, a précisé que cet atelier s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet de promotion de la participation des jeunes à la consolidation de la paix dans les quartiers de l’axe Hamdallaye–Kagbélen.

« Il vise à outiller les acteurs locaux en techniques de négociation, de dialogue, de prévention et de gestion des conflits, ainsi qu’à promouvoir des réponses alternatives aux discours de haine, notamment dans les quartiers souvent perçus comme sensibles, mais aussi pleins de potentiel et d’énergie positive », a-t-il expliqué.

Selon lui, ces sessions permettront aux participants — acteurs communautaires et institutionnels — d’acquérir des compétences essentielles pour approfondir leurs techniques de médiation, maîtriser la gestion pacifique des différends, développer des mécanismes d’alerte précoce et identifier des réponses constructives face aux discours de haine et à l’incitation à la violence, y compris sur les réseaux sociaux.

La conseillère à la Primature, Mme Gaëlle Gallot, représentant le Premier ministre, a officiellement lancé les activités. Dans son allocution, elle a souligné l’importance de cet atelier pour la stabilité du pays.

« La Guinée, notre chère patrie, nourrit une aspiration légitime et profonde : celle d’une paix durable, d’une cohésion nationale renforcée et d’un développement inclusif. Toutefois, nous devons faire face à des menaces sérieuses : les discours de haine, les tensions communautaires et la manipulation des opinions, trop souvent amplifiés par les réseaux sociaux, fragilisent notre tissu social et alimentent la méfiance entre les citoyens. »

Elle a enfin encouragé les participants à devenir des vecteurs de paix et de tolérance dans leurs communautés. « Outiller les acteurs locaux et les jeunes leaders pour qu’ils deviennent les artisans du dialogue, de la tolérance et du vivre-ensemble est essentiel. Je suis convaincue que ces connaissances et ces outils contribueront de manière significative à la promotion d’une culture de paix, de respect et de cohésion sociale. »

Bhoye Barry pour guinee7.com