Censure

AFP : une suspension qui ravive les fractures internes

L’Alliance des Forces Patriotiques (AFP) traverse une nouvelle crise interne. Son coordinateur national, Aboubacar Soumah, a suspendu pour trois mois Cheick Tidiane Traoré, vice-coordinateur chargé de la communication, de l’information et du porte-parolat.

Dans un communiqué rendu public mardi, M. Soumah justifie cette sanction par une « faute lourde », sans en préciser la nature.
« La décision est authentique. Nous avons suspendu Cheick Traoré pour faute lourde. »

Une mesure qui risquerait d’accentuer les divisions au sein de l’alliance, pourtant présentée comme unie. Aboubacar Soumah, lui, se veut rassurant :

« L’AFP est implantée sur tout le territoire national. Nous poursuivons nos activités sans relâche. »

De son côté, Cheick Tidiane Traoré rejette catégoriquement la décision, la qualifiant d’« illégale et sans fondement ». Il affirme ne pas avoir été officiellement notifié :

« J’ai appris ma suspension sur les réseaux sociaux. Tant que je n’ai rien reçu, c’est un coup d’épée dans l’eau. »

L’ancien maire de Kassa estime que sa “faute” serait d’avoir refusé une logique ethnostratégique dans la désignation des responsables locaux :

« J’ai simplement défendu la nomination d’une femme à Dubréka, écartée parce qu’elle n’est pas originaire de la zone. »

Cheick Traoré annonce avoir saisi un huissier de justice et menace de porter plainte si le coordinateur national ne revient pas sur sa décision.

Ibrahima Sory Diallo pour Guinee7.com