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Réforme historique : le METFPE redéfinit les standards des écoles techniques privées

Le cahier des charges des institutions privées de formation technique et professionnelle révisé a été validé, ce mercredi 29 octobre 2025 à Conakry lors d’un atelier organisé à cet effet. Il est organisé par le ministère de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi (METFPE) à travers la Direction nationale de l’enseignement technique et de la formation professionnelle privée.

Ce document vise à harmoniser les normes et critères applicables aux établissements privés, afin d’assurer la qualité, la conformité et la transparence dans la gestion et l’offre de formation. Avec l’appui d’un cabinet spécialisé, plusieurs consultations techniques ont été menées en collaboration avec l’ensemble des parties prenantes du secteur. Ce travail a abouti à la rédaction d’un projet de cahier des charges qui a été examiné et validé aujourd’hui.

Pour Madame Saran Camara, directrice nationale de l’enseignement technique privé, les institutions de formation professionnelle privées occupent une place importante dans la formation des jeunes. “Cependant, au fil des années, nous avons constaté des écarts dans l’application des critères et normes d’ouverture, de fonctionnement et de gestion administrative des institutions privées. C’est à partir de ce constat qu’il est apparu nécessaire et urgent de procéder à la révision complète du cahier des charges des établissements professionnels privés”, a-t-elle expliqué avant de dire que : “Ce travail collectif a permis de moderniser et clarifier les exigences liées à l’ouverture, au fonctionnement, à la qualification du personnel et aux suivis administratifs et pédagogiques. L’objectif de ce cahier des charges est de garantir la qualité des formations, de protéger les apprenants et de renforcer la crédibilité du système de formation.”

Selon Mamadou Aliou Diarouga Diallo, Association pour la promotion des écoles privées, depuis 1984, « c’est le premier document qui traite des obligations du promoteur de la procédure d’agrément, du suivi et validation et de la dimension générale et équité au niveau des écoles privées. Si les premiers documents étaient axés sur l’accès, parce qu’en ce moment on voulait vraiment beaucoup d’enfants dans l’enseignement technique, celui-ci est axé sur l’assurance qualité. Ce cahier a la particularité de prendre en charge toutes les catégories d’établissements privés et de proposer en année des outils de gestion comme entre autres un projet d’établissement qui permet une meilleure lisibilité des actions de l’école pendant une période donnée. »

Prenant la parole, Aminata Kaba, ministre de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, affirme être la plus heureuse de la validation de ce cahier des charges. Ensuite, elle précise que : “Ce document n’est pas une simple formalité administrative. C’est un outil stratégique de gouvernance, un instrument de performance qui traduit notre engagement à tous à renforcer la crédibilité du secteur privé et de la formation professionnelle. Il précise de manière claire les normes d’infrastructures et d’équipements exigées, les qualifications requises du personnel enseignant et administratif, les procédures d’agrément de suivi et d’évaluation ainsi que les modalités de partenariat entre l’État et les acteurs privés.”

Pour finir, la ministre Aminata Kaba soutient que : “la validation de ce cahier de charges n’est pas une fin mais un nouveau départ. C’est le point de départ d’une ère de gouvernance rénovée où chaque établissement public ou privé sera responsable, évalué et accompagné dans la quête de la qualité et de l’excellence. Cette réforme ne saurait être pleinement réussie sans une modernisation du processus de délivrance des agréments. C’est pourquoi nous avons engagé en parallèle la digitalisation de la gestion des agréments à travers la plateforme Parcours Pro afin de faciliter les démarches administratives, garantir la traçabilité et la transparence et permettre une supervision de fonctionnement des établissements.”

Bhoye Barry pour guinee7.com