À l’approche de l’élection présidentielle prévue le 28 décembre 2025, le suspense reste entier autour de la possible candidature du président de la transition, le général Mamadi Doumbouya.
Selon la Directrice générale des élections, Djénabou Touré, le dépôt des candidatures a débuté et prendra fin le 3 novembre prochain. Pourtant, le chef de la transition entretient toujours le flou sur ses intentions politiques.
S’il décidait de se porter candidat, le général Doumbouya devrait impérativement se conformer à la loi L/2019/0041/AN portant Statut général des militaires, qui encadre la participation des membres des forces armées à la vie politique.
En vertu de cette loi, tout militaire souhaitant briguer une fonction élective, notamment la magistrature suprême, est tenu de démissionner de l’armée avant de se présenter à une élection.
Le dernier alinéa de l’article 8 précise : “Il est formellement interdit au militaire en activité de se prononcer publiquement sur des questions politiques. De même, il lui est interdit de se prononcer publiquement sur des questions relevant des domaines spécifiques de la défense, ou mettant en cause une puissance étrangère ou une organisation internationale, sans autorisation.
Ces dispositions s’appliquent à tous les moyens d’expression, notamment aux écrits, conférences ou exposés, radios, télévisions, réseaux sociaux, Internet…”.
Quant à l’article 10, il est encore plus explicite : “Il est interdit au militaire en activité, d’adhérer à des groupements ou associations à caractère politique, syndical, ethnique, religieux ou régionaliste.
Le militaire demeure électeur. Toutefois, pour mener des activités politiques, il est tenu de présenter sa démission”.
Ainsi, si le général Mamadi Doumbouya souhaite transformer son pouvoir de transition en un mandat présidentiel issu des urnes, il devra d’abord quitter les rangs de l’armée avant le dépôt final des candidatures.
Bhoye Barry pour guinee7.com
