La capitale guinéenne a donné, ce jeudi, le coup d’envoi de la deuxième édition de la Nuit du Cirque 2025. Le lancement officiel s’est tenu dans la salle de spectacle du Centre culturel franco-guinéen (CCFG), où plusieurs personnalités étaient présentes, notamment la ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, Aminata Kaba, ainsi que le ministre de la Culture et de l’Artisanat, Moussa Moïse Sylla.
Cette manifestation artistique, organisée conjointement par le CCFG et Circus Baobab, vise à mettre en lumière le cirque contemporain, en valorisant la richesse des pratiques africaines et l’ouverture aux créations du reste du monde.
C’est avec la projection d’un film retraçant l’itinéraire du Circus Baobab, suivie d’un spectacle réunissant des circassiens guinéens, québécois, marocains et français, que l’événement a officiellement levé le rideau.
Pour Kerfala Camara, directeur général de Circus Baobab, ce rendez-vous représente l’aboutissement d’un long engagement personnel : « c’est un grand jour aujourd’hui pour moi. Mon cœur est en train de pleurer parce que j’attendais cet événement depuis 20 ans. Même si je ne suis plus là, mon rêve s’est réalisé. Depuis que j’ai repris cette histoire en 2008, j’ai employé plus de 300 jeunes qui sont partis en Europe. »
Le service de coopération et d’action culturelle a également mis en avant la portée exceptionnelle de cette aventure humaine. Son chef, Sébastien Vitter, a rappelé que le parcours de Circus Baobab illustre une capacité rare à défier les obstacles.
« Permettez-moi de saluer avec émotion et respect la formidable aventure du Circus Baobab qui est une véritable référence mondiale. Un respect pour la notion de vie et pour l’inspiration. Dans un monde où on croit qu’il faut un diplôme pour exister, ces artistes ont franchi les frontières sans bac, leur talent leur a suffi. Ces jeunes qui sont toujours bien reconnus et respectés ont prouvé que l’école du courage peut valoir tous les chemins du monde et nous devons leur rendre hommage pour cela », a déclaré M. Vitter.
Le Maroc, invité d’honneur de cette édition 2025, a été représenté à la cérémonie par son ambassadeur, Issam Taieb. Celui-ci a salué la longévité et l’impact du travail mené par Circus Baobab et a exhorté les organisateurs à renforcer la dimension collaborative de ce festival.
« C’est le moment pour moi de féliciter Circus Baobab pour son aventure remarquable depuis 25 ans. Ses récentes performances lors des évènements phares tenus cette semaine à Moribayah, mais encore hier au sommet Transformation Africa Summit sont un signal fort de la confiance placée en votre organisation par les hautes autorités guinéennes pour animer ces moments historiques. La Nuit du cirque se veut aussi un espace d’échange baptisant de tout entre les talents de la scène circassienne, porteur d’opportunités des jeunes du continent africain. »
La ministre Aminata Kaba, marraine de cette édition, a rappelé la portée stratégique de l’événement pour la Guinée, soulignant son ancrage dans les ambitions nationales de développement culturel et éducatif.
« Cet événement, au-delà d’une célébration artistique, incarne la vitalité de notre peuple et la marche résolue de notre pays vers l’excellence. L’action qui nous unit ici ce soir s’inscrit pleinement dans le pilier numéro deux du programme Simandou 2040, éducation et culture. Ce qui promet la valorisation du capital humain, l’inclusion sociale et la reconnaissance des métiers porteurs et dignes. Notre jeunesse est la force vive et la fierté de la Nation. Elle incarne à la fois le présent et l’avenir de la Guinée. Si les arts permettent à la jeunesse guinéenne de briller sur la scène nationale et internationale, le cirque est parmi les domaines par excellence celui qui va faire relever et promouvoir les talents guinéens à l’échelle mondiale », a affirmé la ministre.
L’édition 2025 de la Nuit du Cirque se tiendra à Conakry du 10 au 16 novembre, et promet d’être un rendez-vous majeur célébrant la créativité, la jeunesse et le pouvoir transformateur des arts circassiens.
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com

