Ce mardi, la 9ᵉ journée de grève des enseignants a pris une tournure inattendue à Kipé, aux abords du groupe scolaire Koffi Annan. Des élèves des établissements publics, visiblement frustrés par l’absence prolongée de cours, ont effectué une descente inopinée dans plusieurs quartiers, dont celui de Kipé. Sur place, ils se sont heurtés aux élèves d’un établissement privé situé sur la transversale n°2, déterminés à protéger le déroulement normal de leurs cours. Des échauffourées ont alors éclaté entre les deux groupes, donnant lieu à un spectacle particulièrement inquiétant : des échanges de jets de pierres en pleine rue, sous le regard médusé des riverains.
Intervenu en direct dans l’émission À vous l’antenne sur Guinée7, Aboubacar Diesto Camara, porte parole du SNE, a témoigné de la scène dont il a été témoin. Il explique avoir été retardé a prendre le téléphone par ces affrontements : « Sur mon trajet, je suis tombé sur un fait qui oppose deux blocs, à savoir les élèves du public et du privé. Je suis descendu de la voiture pour calmer la situation ». Selon lui, certains élèves l’ont reconnu comme l’un des acteurs ayant appelé à la grève et ont demandé l’arrêt des violences.
Grâce à son intervention, il affirme avoir exhorté les élèves à regagner leurs classes ou à laisser ceux qui suivent encore les cours poursuivre sereinement leur journée.
Cette manifestation spontanée, illustre le climat tendu que provoque la paralysie du système éducatif depuis plusieurs jours.
Thierno Abdoul Barry pour guinee7.com

