Censure
GMD

Axe Mamou–Conakry : la beauté des paysages au prix de vies humaines

La route nationale reliant Mamou à Conakry offre des panoramas à couper le souffle. Collines verdoyantes, vallées sinueuses et paysages naturels captivent le regard. Pourtant, derrière cette carte postale se cache une réalité bien plus sombre : celle de l’un des axes routiers les plus dangereux du pays.

Un constat effectué sur ce tronçon met en évidence de nombreuses pratiques à haut risque. Excès de vitesse, dépassements hasardeux, garages automobiles improvisés en pleine chaussée, stationnement anarchique de gros porteurs dans des zones sensibles… Autant de comportements qui transforment cette route en un véritable piège pour les usagers. À cela s’ajoutent les vestiges visibles d’anciens accidents, rappelant tragiquement la fréquence des drames sur cet axe.

Ce samedi, ces dangers se sont une nouvelle fois matérialisés. Entre Mamou et Kindia, deux accidents ont été enregistrés sur une distance de moins de vingt kilomètres.

Le premier impliquait un minibus qui s’est renversé sur le bas-côté de la route. Le bilan est lourd : le chauffeur a perdu la vie sur place.

Le second accident concernait également un minibus, visiblement en surcharge. Alors qu’il roulait à vive allure, les deux pneus arrière ont éclaté simultanément. Plusieurs passagers ont été légèrement blessés. La cargaison — composée de sacs de riz, de caisses de bière et de bidons d’huile rouge — s’est retrouvée éparpillée sur la chaussée, provoquant un important ralentissement de la circulation pendant près de trente minutes.

Grâce à l’intervention des agents de la gendarmerie présents sur les lieux, le véhicule a finalement été dégagé, permettant une reprise progressive du trafic.

Ces nouveaux accidents relancent le débat sur la sécurité routière sur l’axe Mamou–Conakry. Au-delà de la beauté des paysages, l’urgence demeure la même : renforcer les contrôles, sensibiliser les conducteurs et améliorer les conditions de circulation afin de préserver des vies humaines.

Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com