Sous des projecteurs impeccables et dans une enceinte aux standards irréprochables, le Maroc a lancé sa CAN par une victoire aussi maîtrisée que laborieuse face aux Comores. Pelouse parfaite, éclairage net, tribunes vibrantes, en dépit de la pluie : le décor était à la hauteur des ambitions, et le spectacle n’a pas tardé à s’installer, même si, côté marocain, le jeu, en première période, a tangué entre vitesse et précipitation.
Les Comoriens ont pourtant failli surprendre des Lions de l’Atlas parfois fébriles, en exploitant avec culot quelques transitions rapides. Fait notable en première période : ils ont remporté tous les duels aériens dans leur surface. Mieux, à plusieurs reprises, les Cœlacanthes ont cassé le premier rideau marocain, rappelant que la CAN est souvent un tournoi où il n’y a pas de « favori ».
Un premier tournant du match intervient à la 11ème minute, lorsque l’arbitre siffle un penalty jugé sévère par le camp comorien après un contact dans la surface. L’attaquant Soufiane Rahimi bute sur le gardien Yannick Pandor, ajoutant à la galère des Rouges et Verts. Pire, la sortie sur blessure de Romain Saïss à la 32e minute, va aggraver la situation, contraignant Walid Regragui à réajuster son dispositif défensif.
Longtemps contenus, les Marocains trouvent finalement la faille, tour à tour par Brahim Diaz (55ème minute), et à la 74e minute grâce à un somptueux retourné acrobatique d’Ayoub El Kaabi, qui laisse le gardien sans réaction. Ce deuxième but libère les Lions de l’Atlas, sans pour autant faire disparaître toute tension.
À 2-0, le Maroc choisit de gérer, faisant circuler le ballon et baissant légèrement le rythme pour préserver l’essentiel. Une approche pragmatique, presque calculatrice, en attendant un test autrement plus relevé lors du prochain rendez-vous face aux Aigles du Mali, où il faudra sans doute hausser le curseur pour confirmer les promesses de cette entrée en matière.

