Censure

Tirs à l’aube à Sonfonia : Hospice, 25 ans, blessé par balle et introuvable

De violents tirs ont été entendus à l’aube de ce samedi 27 décembre 2025 à Sonfonia, plongeant les habitants dans la panique. Plusieurs personnes auraient été blessées lors de ces événements. Parmi elles, un jeune homme prénommé Hospice, âgé d’environ 25 ans, aurait été touché par balle avant d’être emporté par des hommes en tenue, selon les témoignages recueillis auprès de sa famille, qui affirme être sans nouvelles de lui.

Rencontré sur place, un proche de la victime, ayant requis l’anonymat, est revenu sur les faits. Il explique que les premiers tirs ont éclaté très tôt dans la matinée. « vers 3 heures du matin, il y a eu un grand problème d’échange de tirs. Tout le monde a paniqué dans la maison. J’ai appelé tout le monde pour se coucher en bas. »

Selon ce témoin, le calme semblait être revenu quelques heures plus tard. Aux alentours de 6h30 ou 7h, des habitants ont commencé à sortir prudemment de leurs maisons, tandis que des patrouilles étaient visibles dans le quartier. « Un homme a demandé à tout le monde de rentrer à cause des dégâts. La plupart des gens sont rentrés », poursuit-il.

Le témoin affirme que de nouveaux tirs ont soudainement retenti peu avant 8 heures : « vers 7h50, lui était encore dehors dans la cour. J’ai entendu des tirs. Je pensais que c’était des tirs en l’air pour que les gens restent chez eux. »

C’est alors que le jeune homme aurait été atteint : « après, j’ai entendu qu’il criait mon nom pour que je vienne le sauver. Il m’a dit qu’ils ont tiré sur lui. »

À son arrivée, le proche affirme avoir assisté à une scène de violence : « Vers 7h50 comme ça, lui (Hospice) était encore dehors ici, dans la cour. j’ai entendu des tirs. Je ne savais même pas que c’est ici même. Je pensais que c’était des tirs en l’air pour que les gens restent chez eux.  Donc après, j’ai entendu, il criait mon nom que de venir le sauver de venir le sauver. J’ai dit il y a quoi ? Il a dit qu’ils ont tiré sur lui. Tu dis où ? Maintenant j’ai pris l’escalier jusqu’à ce que je sois descendu. Il a appelé mon deuxième frère aussi pour que celui-ci aussi vienne le sauver.  Maintenant lui aussi il a ouvert la porte. Quand lui il a ouvert la porte, je l’ai fait la main de rester là. Donc moi je suis venu au salon parce qu’il y a pas les parents ici. Tous les parents sont en voyage. Moi aussi je viens de voyage comme ça. Donc moi je suis resté au salon,  j’ai dit il y a quoi? J’ai vu seulement il y a 5 ou bien 6 militaires l’entourés. Ils sont en train de le frapper avec leurs pieds. Il était le sang, ils étaient en train de le bastonner en lui demandant : où sont tes amis, où sont tes amis ? Donc moi j’ai commencé par crier : Hospice, , tu fais quoi là ? Qu’est-ce que tu fais là ? Qu’est-ce que tu fais ? Tu fais quoi là ? Qu’est-ce que tu fais ? Toi tu es étranger ici, tu connais personne ici, même les enfants d’ici, ils sont en train de fuir, maintenant qu’est-ce que tu fais dehors, maintenant tu es en train de nous créer des problèmes ici. Maintenant en ce moment ils ont demandé qu’il est de quelle nationalité. Il a dit qu’il est béninois. Quand on lui a dit ça maintenant, ils l’ont laissé maintenant, il y a quelqu’un qui a pris son habit, ils l’ont trimballé à terre. En ce moment il parlait. Je pensais qu’ils vont l’envoyer directement à l’hôpital. Et après maintenant ils sont restés ici, dans la cour… »

Mais plusieurs heures plus tard, la découverte a été bouleversante : « on est sortis vers 8h ou 9h. On a vu qu’ils l’ont fait coucher près du petit hangar, avec plein de sang. Il n’est pas mort dans la cour, mais il était là, étendu, avec beaucoup de sang. »

Depuis cet incident, la famille affirme n’avoir aucune information sur le sort du jeune homme : « on ne sait pas où ils l’ont emporté, ni s’il est toujours en vie. »

ALS pour guinee7.com