Censure

Les RPGistes et le complexe Sidya Touré (réponse à l’article de Balakhissa Samoura)

Dans un article décousu, dépourvu d’analyse et de sens, écrit par un militant fieffé du RPG Arc-en-ciel, sous un nom d’emprunt, Balakhissa Samoura, il est encore une fois de plus mis sur la place publique l’ignorance et la médiocrité de ces petits gens. On se permet de reprocher à Sidya Touré d’apprécier les œuvres gigantesques du Président Ouattara et son éminente personnalité. Quoi de plus normal ?

Si je ne réponds pas à cet article, c’est laisser libre cours à des affabulations, mais si j’y réponds comme j’en ai enfin décidé, je suis obligé de reconnaitre le travail herculéen qui est en train d’être réalisé par un chef d’un Etat voisin, à peine sorti d’une pénible épreuve armée. Et c’est normal, cela va d’ailleurs de soi sous des cieux cléments où la logique a ses lettres de noblesse. Pourtant le bon sens voudrait, que je parle plutôt du mien, mais hélas, le mien est un Professeur sans profession. Depuis plus de quatre longues et pénibles années il joue au petit malin, en enfonçant malicieusement le pays dans une misère noire, prouvant comme il n’est pas permis son incapacité de gérer notamment, l’épidémie à virus ébola dont le nombre de décès dépasse les 1300 morts parmi nos compatriotes, une véritable hécatombe. Dois-je me glorifier de cela ? Non ! Pleurer à chaudes larmes serait plus approprié.

Il faut être dépourvu de tous sens d’analyse pour ne pas reconnaitre et apprécier le travail qu’Alassane Ouatarra réalise en Côte d’Ivoire en moins de quatre ans et je ne cesserais de le répéter, au sortir de 10 ans de guerre civile. Cinq cent mille emplois créés chaque année ; la réhabilitation des infrastructures ; le taux de croissance à 9% ; l’inauguration du 3ème pont long de 1.500 m (en deux ans) ; un cadeau d’un milliard d’euros de dette remboursée ; une production énergétique qui va passer de 1.600 à 3.000 MW et 12.000 logements réalisés sur le site de Bingerville sont entre autres des œuvres salutaires que tout digne Chef d’Etat doit s’inspirer s’il souhaite apporter sa part au développement de son pays. Il n’est pas rare d’entendre des prétentions du genre que le Président Ouattara serait le conseiller économique de certains, alors que les actes compteraient plus que toutes ces forfanteries puériles. Pendant que le Président Ouattara pose lui des actes concrets, d’autres de ses homologues ne manquent pas de toupet d’organiser la perpétuelle Mamaya, servent des discours creux, apostrophent à tout va et font de l’accusation gratuite des anciens Premiers Ministres, leur jeu favorite.

On est aigris quand Ouattara pose des actes et Sidya Touré, son ancien Directeur Cabinet, apprécie cela à juste titre. Hollande apprécie Ouattara, Obama apprécie Ouattara, Macky Sall apprécie Ouattara…. Mais quoi de plus normal ? Comme on aime à le dire les oiseaux de même espace volent ensemble.

Les qualités, les compétences, la vision et l’intégrité de ces deux hommes vont de paire. D’autant plus que ceux là mêmes qui ont été des conseillers, des assistants et élèves de Sidya Touré dans les temps, sont de nos jours aux affaires dans ce pays frère émergeant et sont entrain de contribuer à bâtir leur patrie. Si c’est cela qui fâche certains, ils en souffriront encore et encore peut-être pour l’éternité.

C’est l’évidence même que le parachutage aux commandements sans passer par la case apprentissage, ne serait-ce qu’au poste d’un simple chef de service, ce qui fait que ces dilettantes sont frustrés et offusqués en apprenant le parcours administratif et professionnel de Sidya Touré. Un parcours qu’il a toujours exposé aux guinéens, parce que ce n’est point une invention, contrairement au titre de Professeur qu’on s’affuble à tort et à travers. A bien réfléchir cela devait donner une bonne raison aux guinéens épris d’honnêteté de porter plainte pour faux, usage de faux.

Pourquoi, Sidya Touré ne se réjouirait pas des résultats obtenus par les ivoiriens, les sénégalais, les maliens, les libériens, les nigérians ? Mais avant tout n’est-il pas un africain ? Aussi, c’est parce qu’il a appris lui à bien travailler, l’amenant à obtenir des résultats, il l’a fait en Côte d’Ivoire, récidivé en Guinée entre 1996 et 1999 pour avoir amélioré la déserte en eau et électricité en moins d’un an. Il n’est pas moins à féliciter pour la réduction de l’inflation à 2 %, la réalisation du taux de croissance à 5 %, l’augmentation de la production de coton de 6.000 à 40.000 tonnes, l’augmentation des recettes de la pêche de 800 millions GNF à 14 milliards GNF (nettement inférieures de nos jours), l’assainissement de la fonction publique, l’augmentation du crédit de la Guinée de 107 millions de dollars à 257 millions, la mobilisation des fonds pour l’assainissement de la ville de Conakry, la négociation des programmes du PDU3 et PACV, l’augmentation des réserves extérieures de change de la Banque centrale à 6 mois d’exportation, etc.. etc..

Mais le plus ridicule dans tout cela, serait le questionnement de Balakhissa Samoura en ces termes : Combien d’échangeurs, de ponts, de routes, d’hôpitaux, d’écoles et d’usines a-t-il construit ? Et moi de m’étonner en ce sens : Comment peut-on comparer les œuvres d’un Président de la République à celles d’un Premier Ministre qui était loin d’être le Chef du gouvernement ? C’est de la surenchère d’intellectuel malhonnête tout bonnement.

Tout homme raisonnable aimerait voir une comparaison se faire plutôt entre les actes posés par les deux Chefs d’Etat, venus aux affaires presque au même moment. Alors je me fais une idée de sa question : « Combien d’échangeurs, de ponts, de routes, d’hôpitaux, d’écoles et d’usines Alpha Condé a-t-il construit ? Cela pourrait satisfaire et aider à avancer dans le débat, si nous le voulons productif.

Notre narrateur aurait dû nous aligner les œuvres d’Alpha Condé depuis quatre ans, mais les faits sont têtus et nous amènent à retenir avec amertume que des détournement de deniers publics à la hussarde, la répression des militants de l’opposition, la fermeture des sociétés, les départs empressés des compagnies minières, l’augmentation du niveau de pauvreté, la pénurie d’eau et électricité, insécurité endémique, la fracture du tissu social, l’injustice, le manque d’infrastructures de base notamment sanitaires et scolaires, les marchés gré-à-gré devenus la norme, la caporalisation de l’administration, la gestion communautaire du pouvoir et clanique des affaires, l’augmentation exponentielle du chômage et j’en passe.

Si ce mandat de cinq ans du Prof Alpha Condé n’a servi qu’à accuser des anciens Premiers Ministres au lieu de mettre la main à l’étrier, c’est-à-dire poser des actes concrets visibles et palpables, pour quelle raison devons-nous le reconduire en 2015, alors qu’il n’a ni programme, ni vision? Guinéens réfléchissons à cette longue question et trouvons une réponse adéquate à nos problèmes, n’acceptons pas que l’histoire bégaie.

Ahmed Tidiane Sylla

Responsable Cellule Com UFR

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