Devant le Conseil des Nations unies pour les droits de l’homme, le ministre de la Justice et des Droits de l’homme, Yaya Kaîraba Kaba, a vanté les avancées enregistrées ces derniers temps en matière de droits de l’homme. C’était lors de l’examen périodique universel (EPU) à Genève, mardi 29 avril 2025.
De la lutte contre l’impunité et la corruption…
En matière de lutte contre la corruption, le ministre de la Justice rappelle que « la Guinée a inséré dans son arsenal juridique la cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), compétente pour connaître de toutes les infractions à caractère économique et financier portant sur un montant égal ou supérieur à 1 milliard de francs guinéens ».
Quant à la lutte contre l’impunité, le garde des Sceaux met en avant l’organisation du procès des événements du 28 septembre 2025. « Ainsi, le procès des événements du 28 septembre 2009, attendu depuis plus d’une décennie, a été ouvert le 28 septembre 2022. Le 31 juillet 2024, le tribunal de première instance de Dixinn a rendu sa décision. L’appel interjeté est actuellement en instance d’examen à la cour d’appel de Conakry. Tout récemment, le président de la République a pris un décret relatif à la prise en charge des frais d’indemnisation des victimes des événements du 28 septembre 2009 par le budget national de développement », a déclaré Yaya Kaîraba Kaba tout en précisant qu’une commission d’indemnisation élargie au collectif des avocats des partis civils a été constituée.
De l’abandon de la torture en Guinée…
Sur le plan de la lutte contre la torture, le ministre de la Justice a rappelé que la Guinée est signataire de la convention y afférente. Il rassure : le pays poursuit sa lutte contre cette pratique qui déshumanise la victime et bestialise son auteur. « Les nombreuses missions de monitoring menées par les services étatiques ainsi que par les ONG montrent clairement que la tendance est à la réduction, voire à la disparition de cette pratique, particulièrement dans les maisons d’arrêt et de correction. La quasi-totalité des rares cas encore signalés proviennent de quelques postes de police périphériques. Le gouvernement reste engagé à s’attaquer à cette pratique au sein de tous les détenteurs de l’autorité publique », a-t-il expliqué.
De la situation des violences basées sur le genre et de la protection des enfants
Selon le ministre de la Justice, la Guinée a pris d’importantes mesures pour lutter contre ces pratiques, « parmi lesquelles la poursuite de la mise en œuvre du plan stratégique national pour l’accélération de l’abandon des mutilations génitales féminines MGF). Le développement d’un nouveau programme pour l’accélération de l’abandon des mutilations génitales féminines (MGF), dont l’objectif est de réduire d’ici 2026 la prévalence des MGF chez les filles âgées de 0 à 14 ans d’au moins 3 % dans certaines préfectures pilotes de la Guinée. La réalisation d’une étude sur la perception des bénéfices que les femmes et les communautés trouvent dans la pratique des MGF ».
« En ce qui concerne la protection et le bien-être de l’enfant, les réformes se sont focalisées sur la production des évidences à travers le lancement du processus de digitalisation, l’appui à l’institutionnalisation du Parlement des enfants sous le prisme de l’élaboration des textes d’application du Code de l’enfant. Aussi, le repositionnement des travailleurs sociaux à l’effet d’améliorer l’offre de services de protection a constitué le chantier phare dans la prise en charge des privations, des vulnérabilités et la réponse aux violences faites aux enfants », a détaillé Yaya Kaîraba Kaba.
L’organisation des futures élections en Guinée
L’année 2025 est déclarée une année électorale par le président de la transition. Yaya Kaïraba Kaba a assuré que ces élections se dérouleront dans de bonnes conditions. « Les autorités nationales garantissent que toutes ces élections, qui se veulent transparentes et inclusives, seront organisées dans le respect des droits de l’homme et du citoyen, avec à la clé la participation de la communauté internationale à travers ses observateurs et, bien entendu, que les médias publics et privés sont exclusifs dans le respect des lois et règlements en vigueur », a-t-il rassuré.
Une synthèse de Bhoye Barry pour guineee7.com