Le championnat guinéen de Ligue 1 peine à séduire massivement les supporters et à capter l’attention des médias et partenaires économiques. En cause, un format classique, prévisible, souvent peu palpitant. Pour inverser cette tendance, il est temps de repenser notre modèle, en misant sur un format plus dynamique, compétitif et générateur de spectacle.
Un format plus attrayant !
Au lieu de 14 clubs précédemment, la ligue 1 pourrait passer à 16 clubs, elle serait ainsi divisée en deux groupes de 8 équipes. Chaque club disputerait 14 journées en phase de groupes (aller-retour). À l’issue de cette première phase, les quatre premiers de chaque groupe accéderaient aux play-offs, qui commenceraient dès les quarts de finale et se poursuivraient jusqu’à la finale.
Les play-offs seraient entièrement organisés par la Ligue Guinéenne de Football Professionnel (LGFP) : choix des stades neutres, sécurité, billetterie, droits TV, communication, etc. Cette centralisation permettrait une meilleure qualité d’organisation, des revenus accrus, et une redistribution équitable et motivante de la fameuse subvention :
1- Un premier payement de la subvention de façon égale pour tous les clubs en phase de groupes,
2- Le second se fera selon les performances dans les play-offs (1/4, 1/2, finale, champion).
Ce système renforcerait la compétitivité tout en récompensant le mérite sportif.
Maintien et relégation !
Le 7e du groupe A affronterait le 7e du groupe B, et il en irait de même pour les 8e. Les vainqueurs de ces barrages se maintiendraient en Ligue 1, les perdants seraient relégués. Une formule simple, directe et sportive.
Quid de la Ligue 2 ?
La Ligue 2 serait composée de 12 clubs répartis en 2 groupes de 6. Les deux premiers de chaque groupe joueraient des demi-finales, puis une finale. Les finalistes accèderaient à l’élite. Cela offrirait un chemin clair, compétitif et méritocratique pour la montée.
Une meilleure programmation et enfin la régularité ?
La programmation actuelle est simplement catastrophique, car aucune chaîne de télévision ne pourrait s’y adapter de façon professionnelle. Avec cette proposition, la Ligue 1 se terminerait en 18 semaines (14 semaines de groupes + 3 de play-offs + 1 de barrages). Pour faire simple, dix mois de compétition adaptée parfaitement au calendrier international.
La Ligue 2 se bouclerait en 12 semaines (10 de groupes + 2 de play-offs).
Un championnat repensé, c’est une compétition plus vivante, plus lucrative et plus populaire. À l’heure où les stades se vident et les projecteurs se détournent, l’innovation n’est plus une option, mais une nécessité. Nous ne sommes aucunement obligés de faire comme les autres si ça ne nous arrange pas.
Alpha Mady Touré, Journaliste, Directeur Général de Cis médias
