En séjour au Burkina Faso pour remettre officiellement son titre IB Kouma, dans lequel il rend hommage au président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, le reggaeman guinéen Élie Kamano a saisi l’occasion pour faire une annonce solennelle.
« Demander au président du Faso, son Excellence le capitaine Ibrahima Traoré, de bien vouloir m’octroyer la nationalité burkinabè. Je demande la nationalité burkinabè, parce que mon combat est en droite ligne, en adéquation avec les Burkinabè. Parce que ma musique est une musique qui est écoutée, acceptée, idolâtrée, répétée ici au Burkina », a-t-il déclaré.
Pour l’artiste engagé, cette démarche s’inscrit dans la continuité de son combat panafricain et vise aussi à surmonter certains obstacles rencontrés sur le terrain.
Selon lui, cela va : « faciliter ma mobilité dans cette lutte où les valets locaux, inlassablement et quotidiennement, essayent de me confiner. Parce que même tout à l’heure, si on a pris du retard, c’est parce que j’ai été bloqué par la police. On ne peut pas mener une lutte en étant confiné. C’est vrai que la voix va très loin, mais la mobilité du corps est importante. »
Élie Kamano a également exprimé son souhait de s’installer durablement au Burkina Faso : « Naturellement, c’est dans mon projet de résider au Burkina Faso. Ça, ce n’est pas parce qu’il y a cette vendetta ou ce régime dictatorial et totalitaire en Guinée. Le choix de vivre au Burkina Faso m’anime déjà depuis très longtemps. J’ai commencé à venir dans ce pays en 2009 et je suis un fruit de Tho
mas Sankara, idéologiquement. »
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com