L’artiste guinéen Ans-T Crazy s’apprête à faire briller les couleurs de la Guinée sur l’une des plus grandes scènes musicales d’Afrique. Du 20 au 28 juin, il participera à la 20ᵉ édition du festival Mawazine, au Maroc, un événement de renommée mondiale qui accueille chaque année des millions de spectateurs. Ce mardi à Kaloum, l’artiste a officialisé la nouvelle lors d’une conférence de presse, affichant ainsi sa fierté de représenter son pays parmi les grandes voix de la scène internationale.
Pour lui, il s’agit d’une histoire de patriotisme : « Ans-T Crazy aujourd’hui, c’est une marque déposée pour la Guinée. C’est la Guinée qui participe au festival. »
L’artiste précise que cette invitation découle de leur performance lors du festival « Via nos musiques en 2022 », au Maroc. Une prestation marquante qui a convaincu les organisateurs de l’inviter à Mawazine trois ans plus tard.
« Ce festival, il a cherché tout seul, on peut le dire comme ça, parce que manager et moi, en 2022, nous étions sur le festival Via nos musiques. […] Ils se sont dit tout de suite : On a besoin de l’artiste en 2025 […] . Il faut qu’on vienne là-bas, représenter la Guinée. »
Pour ce rendez-vous, Ans-T Crazy ne sera pas seul. Il emmène avec lui une équipe artistique de 16 personnes : danseurs, choristes, musiciens – tous guinéens –, soutenus par le ministère de la Culture. « Parce que pour lutter pour son pays, on ne part pas tout seul, on part avec toute une équipe. […] On va faire un concert live, je me sens mieux avec les musiciens guinéens qui vont nous donner la sonorité de chez nous sans modification ou sans ajout. […] Je suis avec mes danseurs, mes choristes, mes musiciens, nous partons au nombre de 16 personnes. Cela veut dire qu’Ans-T Crazy n’ira pas seul, c’est la Guinée qui partira », a-t-il dit.
Fidèle à sa démarche artistique, l’auteur de 3 fois promet un spectacle où l’innovation côtoiera les racines guinéennes. Un choix assumé qui s’inscrit dans la volonté de promouvoir l’authenticité culturelle sur des scènes internationales : « Ce sont des Guinéens, ils connaissent carrément la profondeur de la culture guinéenne. On va aussi rajouter ce qu’on appelle les mélodies guinéennes à ceux qu’on a l’habitude de faire, comme du Amapiano, du Dancehall. […] Avec un bon mixage, ça a donné ce que vous connaissez. »
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com