C’est à travers une déclaration que l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’homme et du citoyen (OGDH) a réagi à l’enlèvement de Me Mohamed Traoré, dans la nuit du vendredi au samedi 21 juin 2025. L’OGDH dit avoir appris avec beaucoup de préoccupation l’enlèvement « brutal » de cet avocat.
Selon elle, cette action est menée en violation des articles 8, 10, 11, 12 et 13 de la charte de la transition ainsi que de l’essentiel des instruments juridiques régionaux et internationaux auxquels la Guinée a souscrit.
Dans la déclaration, l’organisation qui est présidée par Me Amadou Ds Bah précise : “Aux dernières nouvelles, nous avons appris que Me Traoré a été retrouvé à Bangouyah, où ses ravisseurs l’auraient abandonné après l’avoir maltraité et proféré des menaces. Une situation très similaire à celle de l’enlèvement de l’activiste Abdoul Sacko, qui a été l’une des dernières victimes de cette pratique humiliante dans la nuit du 18 au 19 février 2025″.
Par ailleurs, « l’OGDH rappelle que les avocats sont les sentinelles de l’État de droit dans une société démocratique et sont au service de tous les citoyens. Compte tenu du rôle important qu’ils jouent dans la promotion et la protection de l’État de droit et la défense des libertés des citoyens, ils jouissent d’une protection spéciale au même titre que d’autres professionnels du droit. À cet effet, notre organisation condamne avec la dernière énergie l’enlèvement et les violences perpétrées contre Me Mohamed TRAORÉ et en appelle aux autorités administratives, militaires et judiciaires pour le respect de son intégrité physique ».
L’OGDH demande au barreau de Guinée ainsi qu’à l’Association des magistrats de Guinée d’engager des actions citoyennes d’urgence pour garantir la sécurité de Me Traoré, celle de sa famille ainsi que de toutes les personnes se trouvant dans la même situation que lui.
Enfin, “l’OGDH en appelle aux autorités judiciaires pour diligenter des enquêtes sérieuses rapidement pour le présent cas, mais aussi pour communiquer sur le niveau d’avancement des enquêtes des autres victimes de cette pratique”.
Bhoye Barry pour guinee7.com