Le compte à rebours est lancé. À 16 mois du coup d’envoi des Jeux Olympiques de la Jeunesse Dakar 2026, le Comité d’organisation (COJOJ) a convié la presse africaine et internationale à un « Media Tour » inédit, visant à faire un état des lieux des préparatifs. Du 8 au 9 juillet, des journalistes venus de plusieurs coins de l’Afrique : Algérie, Guinée, Côte d’Ivoire, Mali, Nigeria mais aussi de France, ont été invités à découvrir les infrastructures et les coulisses de ce qui sera le tout premier événement olympique jamais organisé sur le sol africain.
Tout a commencé ce mardi matin par une cérémonie d’accueil dans l’imposante salle de conférence du stade Abdoulaye Wade de Diamniadio, l’une des infrastructures clés du dispositif Dakar 2026. Accueillant les invités, le coordonnateur général Ibrahima Wade a salué une « victoire collective » et une étape symbolique dans la feuille de route du comité. « Rien que votre présence ici, c’est déjà une victoire pour l’Afrique », a-t-il lancé à l’assistance, avant de présenter les grandes lignes de l’événement à venir.
La journée s’est poursuivie par une présentation détaillée du niveau d’exécution des travaux, suivie d’une visite marathon des sites sportifs actuellement en cours d’aménagement. Du stade Iba Mar Diop à la Dakar Arena, en passant par le centre équestre de Diamniadio, le centre des expositions, ou encore la place du Souvenir, les participants ont pu mesurer l’ampleur et le rythme des travaux. Si certains sites sont déjà opérationnels, d’autres comme le centre équestre devraient être livrés d’ici la fin 2025, a rassuré Thierno Cissé, directeur adjoint des opérations.
Une dynamique africaine en marche
Le message est clair : Dakar sera prêt. Et plus encore, le Sénégal veut offrir à l’Afrique un événement à la hauteur de ses ambitions. Avec 2 700 jeunes athlètes attendus, représentant 207 délégations (dont une équipe de réfugiés, une première pour les JOJ), répartis sur 35 disciplines sportives, les JOJ Dakar 2026 marquent un tournant. « Nous ne sommes pas seulement en train de construire des infrastructures, nous écrivons une page de l’histoire olympique du continent », a rappelé le représentant du ministère des Sports, Mouhamad Sané.
La symbolique est forte. Après Singapour (2010), Nanjing (2014) et Buenos Aires (2018), c’est l’Afrique qui accueille enfin les JOJ. Et pour cela, le Sénégal mobilise toutes ses forces : institutions publiques, partenaires privés, experts techniques et surtout, la jeunesse. Plus de 6 000 volontaires seront impliqués dans l’organisation. Et, plus d’un million de spectateurs sont attendus. Le CIO (Comité international olympique) suit de près l’évolution des préparatifs, tandis que le président du COJOJ, Mamadou Mbaye Ndiaye, veille à maintenir le cap.
Un événement pour inspirer la jeunesse
Pour les organisateurs, ces Jeux sont bien plus qu’une simple compétition. Ils se veulent un véritable laboratoire d’avenir, un creuset de talents pour la jeunesse africaine. Dakar 2026 entend offrir cette opportunité aux futurs champions du continent. Ce programme comporte une dimension éducative et culturelle forte, avec des festivals, des fan zones, des sports d’initiation et des actions d’engagement citoyen. « Ce n’est pas juste une compétition, c’est une célébration de la jeunesse africaine dans toute sa diversité », a déclaré un membre du comité.
Une mobilisation saluée par les journalistes
Ce Media Tour est également l’occasion pour la presse africaine de s’approprier l’événement, de comprendre ses enjeux et de devenir relais auprès des populations. Le président de l’AIPS Afrique, Abdoulaye Thiam, a d’ailleurs souligné le rôle crucial des journalistes dans la réussite de cette entreprise continentale. « Le CIO a fait confiance à l’Afrique. À nous maintenant de lui prouver qu’il a eu raison ».
Le deuxième jour du programme, ce mercredi, prévoit une conférence de presse à Azalaï, des rencontres avec des athlètes ainsi que des démonstrations sportives. L’objectif : partager la vision d’un événement historique, susciter l’adhésion populaire, et montrer que l’Afrique n’est plus seulement un terrain de sport, mais aussi un acteur majeur du mouvement olympique mondial.
Depuis Dakar, Thierno Abdoul Barry pour guinee7.com