Censure

Danger à Taouyah : des câbles électriques à quelques centimètres du sol

À Conakry, au carrefour Transit dans le quartier Taouyah, des câbles électriques descendent dangereusement à quelques centimètres du sol, perturbant la circulation et exposant les usagers à de sérieux risques. Selon des témoignages recueillis sur place, cette situation perdure depuis trois jours sans qu’aucune mesure ne soit prise. Dans la matinée de ce mercredi 27 août, l’état des lieux restait intact.

Ces câbles se sont affaissés à la suite de la torsion de plusieurs poteaux portant les feux tricolores.

Mamadou Diallo, un citoyen exerçant dans la zone, raconte les incidents successifs qui ont conduit à cette situation. « Il y avait un camion qui partait vers Kipé, qui a percuté le poteau qu’il y a juste derrière moi ici. Et le niveau du fil s’est abaissé, donc ça n’atteignait même plus les 3 mètres, très difficilement. Hier maintenant, il y avait une citerne qui passait ici, et vu que le niveau du fil n’était pas bon, ça a pris les câbles, et quand il a forcé un peu, les poteaux se sont affaissés, puis il s’est arrêté, donc la circulation était un peu bloquée, les gens ne pouvaient pas passer. À l’aide des policiers, on a essayé d’arranger, et ce matin aussi c’était un camion qui passait ici. Toujours, vous avez vu les poteaux, le niveau s’est affaissé comme ça sur la rue, donc là aussi, ça a pris le câble, le dessus, donc il a forcé un peu, le niveau s’est affaissé », a-t-il relaté.

Face au danger, ce citoyen affirme avoir multiplié les alertes, sans résultat : « Donc quand j’ai vu la situation, j’ai alerté, j’ai essayé d’alerter, il y a deux numéros qui sont écrits là-bas, en cas de problème de les joindre, j’ai appelé le premier numéro, probablement c’est le numéro du DG. Quand je l’ai appelé pour l’alerter, il m’a dit qu’il n’est pas à Conakry, de me rendre à l’agence. J’ai dit que je ne pouvais pas me rendre à l’agence, c’était juste pour vous alerter, et il m’a raccroché. Le deuxième numéro, j’ai appelé le gars, celui-ci me dit qu’il ne travaille plus à AGUISER, il a déjà dit au DG d’enlever son numéro là-bas, qu’il ne travaille plus. J’ai dit : Ah, vu que vous avez travaillé là-bas, probablement vous connaissez les gens qui sont là-bas. Appelez les maintenanciers, ils vont venir régler la situation. Il m’a dit de me rendre aussi à l’agence, j’ai dit je ne peux pas, j’ai raccroché, ça c’était avant-hier. C’est cette situation qu’il y a là. On a essayé d’alerter, mais ils n’ont pas répondu. Hier, lorsque la circulation était bloquée, il y avait un pick-up de l’EDG qui passait juste ici, mais ils n’étaient pas là pour ça. Ils étaient là pour rétablir le courant. Et nous, les policiers, ont même donné un couteau, on a coupé le fil, et on a pu débloquer la circulation. »

Concernant les feux tricolores, Mamadou Diallo déplore également leur non-fonctionnement : « Ça ne travaille même plus depuis longtemps. Il n’y a que des policiers qui sont là pour réguler la circulation. »

Abdoul Lory Sylla, pour guinee7.com