La Direction générale des Élections (DGE) a fait le point sur l’évolution des préparatifs en vue du chronogramme électoral en Guinée. Selon la directrice générale, Mme Camara Djenabou Touré, la moitié des dix étapes prévues a déjà été franchie. Ce qui traduit une avancée significative dans la préparation du référendum constitutionnel prévu le 21 septembre 2025.
Mais alors que l’échéance approche, la question de l’inclusion domine les débats. La suspension de trois partis politiques – le RPG-Arc-en-ciel, le PRP et l’UFDD – a alimenté de nombreuses interrogations. La DGE affirme toutefois que ces mesures reposent sur des manquements concrets aux règles de la Charte des partis politiques, et non sur une volonté d’exclusion.
Une démarche fondée sur l’inclusivité
Pour couper court aux doutes sur le caractère inclusif du processus, Mme Touré rappelle les efforts entrepris pour associer les acteurs politiques, la société civile et les médias : « 125 partis politiques associés dans un comité technique interparti, qui se retrouvent 66 partis politiques associés à travers sa jeunesse au Forum national des jeunes des partis politiques, le cadre de concertation des filles et des femmes qui font plus de 70 partis politiques représentés à travers leurs formes, je pense que nous avons un souci. On parle d’inclusivité. Et vous savez, même les médias, on a quand même réussi à faire des conventions avec la presse privée, à travers les différentes associations, même de la presse en ligne, la presse écrite, l’URTELGUI ainsi de suite. Donc, pour nous, il y y a eu, depuis le recensement, de l’inclusivité autour. »
Le cas du RPG – Arc-en-ciel
S’agissant du RPG-Arc-en-ciel, ex-parti au pouvoir, la DGE reproche aux responsables de ne pas avoir respecté leurs obligations statutaires et administratives. « Souvent on nous dit : vous avez suspendu… C’est vrai, le RPG. Le RPG est composé de 100 et quelques partis qui se sont confondues pour donner le RPG Arc-en-ciel. Le RPG n’existe plus. Et le RPG Arc-en-ciel, c’est qu’on leur demande comme document, les pièces comptables et ça n’a pas été fourni. Les gens disent, ils étaient déjà suspendus. Et vous avez encore le nom. Quand vous suspendez quelqu’un et que la période arrive, vous évaluez : soit vous levez la sanction, ou vous recommencez la sanction. Mais il faut qu’à un moment donné, si nous voulons bien gérer notre pays, que la rectification institutionnelle que nous demandons, nous les administrateurs, qu’on commence à l’appliquer. Si vous dites que les organes de votre parti, le bureau politique, 400 membres du comité central. Le comité central ne se réunit jamais. Vous n’avez pas les documents, vous ne donnez pas le registre. »
Des manquements financiers et organisationnels
La directrice de la DGE a également pointé des irrégularités financières et une absence de respect des statuts internes du parti : « le registre de vente des cartes de membres. Vous n’arrivez pas à justifier les fonds que vous avez pu avoir. Il y a un problème. Il y a un véritable problème. Ça veut dire qu’il n’y a même pas d’alternance au sein de votre propre parti conformément au statut réglement intérieur. C’est vous qui dites que vous allez au congrès pour changer. L’UFR était dans la même situation mais si vous faites des statuts, un règlement intérieur à l’image d’un gouvernement, franchement, ça va vous rattraper. Je prends le statut, le règlement intérieur du PEDN. Vous savez que son président peut assister au congrès même par, comme ils ont dit, les TIC, les nouvelles technologies de l’information. Donc, il est resté là-bas. Il a participé au congrès. Mais c’est dans leur statut, règlement intérieur. Donc, quand on fait une association à but politique, il faut l’alléger. Si vous tombez sur une administration qui veut appliquer la loi, on vous confrontera à votre statut. Donc, le RPG, au-delà d’être un porte-à-fort avec certaines dispositions de la Charte, c’est d’abord son statut réglement intérieur. C’est vrai qu’ils ont montré des preuves d’organisation des congrès au niveau des sections. »
Un processus électoral maintenu
Malgré ces suspensions, la DGE assure que le processus électoral reste sur les rails. Cinq étapes sur dix ont déjà été validées, et l’institution se dit déterminée à garantir un scrutin inclusif et transparent le 21 septembre prochain.
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com