Après quelques jours marqués par une pénurie de carburant à Conakry, de petites files d’attente étaient encore visibles dans certaines stations-service ce mardi matin. Une situation qui, bien que moins tendue, suscite encore quelques inquiétudes chez les usagers.
Les causes du ralentissement de la distribution
Selon Alpha Kabinet Sidimé, responsable de la communication et des relations publiques à la SONAP, cette situation trouve son origine dans un mouvement d’humeur observé récemment. « Lorsqu’il y a eu ce débrayage observé de façon spontanée entre les conducteurs des camions-citernes et les transporteurs d’hydrocarbures. Ce débrayage concernait indirectement la SONAP parce que ce sont les partenaires proches de la SONAP qui étaient en grève. Ce sont les conducteurs des camions-citernes qui ont déclenché ce débrayage. Cela a impacté, comme vous le savez. Ce qui fait que vous avez constaté dans le temps des files d’attente dans les stations. Mais la SONAP a joué le rôle de médiateur », a-t-il laissé entendre.
Le responsable de la SONAP précise que l’entreprise a pris ses responsabilités pour apaiser les tensions et relancer la distribution de produits pétroliers.
La médiation de la SONAP et la signature d’un protocole d’accord
Toujours selon Alpha Kabinet Sidimé : « la SONAP de par son rôle de régulateur du secteur pétrolier a joué un rôle extrêmement important. Sous l’égide de la direction générale de la SONAP, devant le président du Conseil guinéen du dialogue social, l’inspecteur général du travail, les syndicats des chauffeurs des camions-citernes, les syndicats des transporteurs d’hydrocarbures et produits assimilés de Guinée. Ils étaient tous présents dans la grande salle de réunion de la SONAP sise à la Minière le matin du vendredi jusque tard dans la soirée. »
Ces concertations ont permis d’aboutir à un protocole d’accord signé par toutes les parties concernées : « ce protocole d’accord signé par la direction générale de la SONAP, représentée par le Dr Lancinet Condé, l’inspecteur général du travail, Monsieur Mohamed Ouattara, le président du Conseil national du dialogue social, le docteur Aliya Camara, les syndicats des chauffeurs de camion, Monsieur Cissé et son collègue et le syndicat des transporteurs d’hydrocarbures Elhaj Nana Kourouma. Ils ont tous apposé leurs signatures sur le protocole d’accord obtenu sous l’égide de la direction générale de la SONAP. »
Une reprise progressive et rassurante
Concernant les petites files toujours visibles, le responsable de la SONAP rassure la population : « Les petites files que vous observez naturellement, il le faut, parce que les camions-citernes ne bougeaient pas. Donc c’est ce qui a causé un peu ce que vous observez ces derniers temps, [c’est-à-dire], ces petites files mais dans le temps c’était une grande file. Mais maintenant là, c’est les petites filles qui sont encore persistantes mais ça va se décrisper. Ça c’est sûr parce qu’il y a les produits en quantité au dépôt pétrolier de Conakry. De l’essence il y en a et du gasoil aussi il y en a. Un protocole d’accord obtenu, les chargements continus et la distribution vont se poursuivre normalement. »
Les chauffeurs confirment la reprise des activités
Pour mieux comprendre la situation, notre rédaction s’est rendue à la base de stationnement des camions-citernes. Les responsables n’ont pas pu être rencontrés, mais certains chauffeurs ont accepté de se confier sous anonymat. « Le problème ce n’est pas nous. Tous nos camions sont en mouvement aujourd’hui et vont vers le pont de chargement. Donc, si vous avez remarqué une pénurie, encore, on ne sait pas pourquoi. »
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com