La 7e édition du Festival Lassiry Hip Hop a ouvert « portes et fenêtres » dans la soirée de ce lundi 27 octobre 2025, à Conakry. C’est par un spectacle de rollers que ce rendez-vous culturel, devenu incontournable pour les passionnés du mouvement urbain, a été lancé dans une ambiance festive au centre culturel franco-guinéen de Conakry.
Placée sous le thème « Technologie, innovation et créativité », cette édition se distingue par une innovation symbolique : la robotisation du masque Nbimba, figure emblématique du festival. Une manière pour les organisateurs de rappeler que la culture urbaine doit évoluer avec son temps.
Avant de tirer sa révérence le 1er novembre prochain, le festival promet une semaine rythmée par des formations, échanges et spectacles réunissant des acteurs venus de France, de la Guadeloupe, du Cameroun, du Burkina Faso et du Sénégal. Ces invités partageront leur savoir-faire dans plusieurs disciplines telles que le parkour (Yamakassi), le stylisme, le DJing, ou encore le son et la lumière.
Pour Mbaye Aïssata Fall, administrateur de l’ONG Guinée Challenge, initiatrice de l’événement, l’objectif est de faire grandir chaque année le symbole du festival. « Vous avez vu que chaque année, notre Ndimba national, on essaye de le faire évoluer et de le faire voyager, d’y ajouter quelque chose. Artistiquement aujourd’hui, on ne peut pas faire les choses sans y mettre de la technologie. C’est une valeur ajoutée », explique-t-il.
Il a également invité la jeunesse à saisir cette opportunité : « Tous les jeunes Guinéens qui croient en ce mouvement hip-hop et en leur métier, profitez, connectez-vous à ces messieurs. »
Le programme de cette 7ᵉ édition s’annonce riche et diversifié. « On est au centre culturel, il y aura des panels, des discussions, des projections. Il y aura un débat qui s’appelle philo-hip-hop, pour montrer la philosophie hip-hop. Il y aura le terrain de Kakimbo pour trois jours, des expositions gratuites toute la journée et, du 30 au 1er, des compétitions de danse, de rap, des défilés de mode et des mix DJ », détaille Mbaye Aïssata Fall.
Présente à la cérémonie, Madame Barry Nènè Satourou Diawara, conseillère en charge de la culture, représentant le ministre Moussa Moïse Sylla, a salué la portée symbolique du festival : « ce festival, c’est aussi un symbole fort. Celui d’une jeunesse guinéenne créative, engagée et fière de ses racines, qui s’exprime, qui innove, qui fait rayonner notre pays à travers le langage culturel. »
Elle a tenu à rappeler que la culture urbaine occupe désormais une place centrale dans le paysage artistique guinéen : « La culture urbaine n’est pas une culture marginale, mais un moteur d’inclusion, de cohésion sociale et d’expression citoyenne. Le ministère de la Culture et de l’Artisanat soutient et continuera à soutenir toutes les initiatives qui, comme Lassiry Hip Hop, donnent la parole aux jeunes, promeuvent leur créativité et contribuent à bâtir une société plus juste, plus ouverte et plus dynamique. »
Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com
