
Le volet dépenses du projet de loi de finances rectificative (LFR) 2025 a été adopté le 17 novembre 2025 par les membres du Conseil national de la transition (CNT). Cette révision entraîne une hausse globale des dépenses de l’État de 24,81 %.
Selon la Commission Plan, Affaires financières et Contrôle budgétaire, “la prévision des dépenses de l’État, tenant compte des éléments susmentionnés et de l’exécution budgétaire au premier semestre de l’année 2025 a été révisée à 54 253,26 milliards, soit une hausse de 10 784,18 milliards (+24,81 %). Elles sont composées des dépenses du budget général pour 52 465,95 milliards, ce qui correspond à 96,71 % du total des dépenses, et des budgets d’affectation spéciale (BAS) pour 1 787,31 milliards, soit 3,29 %.”
Les dépenses du budget général passent de 42 254,93 milliards GNF à 52 465,95 milliards GNF, en hausse de 24,20 %. Elles se répartissent comme suit : en dépenses courantes pour 32 506,24 milliards, soit 61,96 % du total des dépenses du budget général, et en dépenses d’investissement pour 19 959,71 milliards (38,04 %).
Les dépenses courantes augmentent de 5 278,34 milliards (+19,40 %). Cette hausse concerne les charges financières de la dette pour 875,02 milliards, les dépenses de personnel pour 598,53 milliards, les dépenses de biens et services pour 3 255,37 milliards et les dépenses de transfert pour 549,42 milliards.
La hausse de 875,02 Mds (+40,60 %) des charges financières de la dette provient de l’accroissement des intérêts de la dette intérieure pour 1 000 Mds, atténué par la baisse des intérêts de la dette extérieure pour 124,98 Mds. Les charges financières de la dette représentent 9,32 % de dépenses courantes.
Les dépenses de personnel passent de 10 710,81 Mds à 11 309,34 Mds, soit une hausse de 598,53 Mds (+5,6 %).
Les dépenses de biens et services sont réévaluées à 8 658,47 milliards contre 5 403,10 milliards, soit une hausse de 3 255,37 milliards (+60,3 %).
Les dépenses de transfert augmentent de 549,42 milliards (+6,1 %), passant ainsi de 8 958,01 milliards à 9 507,43 milliards.
Les dépenses d’investissement passent de 15 027,03 Mds à 19 959,71 Mds, ce qui représente une progression de 32,8 %.
Les dépenses des budgets d’affectation spéciale (BAS) augmentent de 573,16 milliards. Cette hausse résulte principalement de la hausse des crédits du FNDL pour 249,40 milliards, du report des crédits du BAS FCE pour 187,86 milliards, de la hausse du FODECCON pour 52,77 milliards, ainsi que de l’augmentation du niveau du FIM pour 83,18 milliards.
Le rapporteur de la commission précise que le solde budgétaire révisé s’établit à –4,03 % du PIB, conformément au rapport sur le volet recettes adopté le 8 novembre 2025. Ce déficit est entièrement financé.
Bhoye Barry pour guinee7.com

