Censure

Élie Kamano accuse, Ousmane Gaoual temporise : le gouvernement prône la prudence

LCR

L’affaire de l’enlèvement des enfants de l’artiste Élie Kamano continue de susciter de vives réactions. Après l’annonce publique faite par l’artiste, qui affirme que ses enfants ont été enlevés et accuse plusieurs autorités d’en être les commanditaires, le gouvernement a réagi. Face à la presse ce mercredi 26 novembre, le porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, s’est exprimé sur la situation, promettant des actions tout en appelant à la prudence dans les accusations.

Il a déclaré : « les dispositions vont être prises pour que les enquêtes sérieuses puissent se dérouler. Malheureusement, l’État ne peut qu’enclencher ça. »

Poursuivant, il a rappelé la nécessité d’éviter les accusations sans fondement : « mais lorsque les accusations touchent des personnes, il faut vraiment avoir de la distance par rapport à ça. Puisqu’entre la tragédie que les gens vivent et la tentation de faire de ça une communication un peu sensationnelle, il faut que les acteurs puissent être mesurés. Nous n’allons pas développer des polémiques parce qu’il a indiqué que c’est tel. Il peut dire que c’est Ousmane Gaoual, c’est Mamadou… Si vous n’avez pas des preuves pour étayer ce que vous dites, ça reste une accusation simplement sensationnelle pour qu’on parle de soi. Mais on peut parler de vous aussi tout en étant correct, juste dans la dénonciation de la tragédie. »

Le porte-parole précise que la douleur ne doit pas entraîner des accusations extrêmes : « vous pouvez dire j’ai perdu mes enfants par un enlèvement, c’est dramatique. Je pense que c’est important que la famille reste dans ce contexte-là. Lorsque vous indexez le chef de l’État, c’est quand-même un peu trop pour justifier votre colère ou votre souffrance. »

Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com