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Macabre découverte à Bonfi : un corps découvert sur une table

Une nouvelle découverte macabre a été signalée à l’aube de ce mardi 23 décembre 2025 au marché Bonfi, dans la commune de Ratoma. Le corps sans vie d’un homme a été retrouvé allongé sur une table d’étalagistes aux environs de 6h10.

L’âge de l’homme serait estimé dans la trentaine d’années révolue. Il était inconnu des habitués du marché, même si certaines femmes de passage ont affirmé qu’il exerçait comme transporteur de bagages. Les administrateurs du marché, quant à eux, assurent qu’il ne faisait pas partie des porteurs officiels de Bonfi. Un jeune témoin indique toutefois le connaître comme colporteur au marché Madina, précisant qu’il serait venu se coucher sur les lieux avant de rendre l’âme. Il se faisait appeler FoulaniBoy, en référence à son ethnie.

Le corps présentait un état physique très dégradé : une apparence fortement amaigrie, une cheville enflée, plusieurs plaies profondes et non traitées sur les jambes, ainsi qu’une plaie purulente sur le côté du torse. Un liquide jaunâtre était visible au niveau du nez et de la bouche.

Alertée, la Police technique et scientifique (PTS) s’est rendue sur place. Le colonel Mohamed N’Diaye, responsable de la PTS, explique les circonstances de leur intervention : « ce matin, j’ai été appelé par le chef de service du commissariat urbain de Bonfi le colonel Yattara, suite à une découverte macabre qui est faite au niveau du marché. Alors sans plus tarder, l’équipe qui a passé la nuit de permanence, nous avons rallié le lieu. »

À leur arrivée, les agents font un constat troublant : « À notre grand étonnement, on trouve sur la table des étalagistes, un corps sans vie, un individu qui a vomi du sang et qui a des plaies un peu partout sur les pieds, sur l’abdomen et le dos. »

Selon les premières observations de la police, la victime serait un toxicodépendant souffrant d’une maladie pulmonaire : « on constate que c’est un toxicodépendant qui est atteint d’une maladie pulmonaire. Alors certainement hier il a consommé (…) ce qui nous prouve par expérience que c’est dû à la drogue communément appelée Kush. Il a vomi du sang. »

Face à l’état avancé de décomposition du corps, le procureur a été saisi : « on a appelé le procureur puisque le corps là est déjà en état de décomposition. (…) On va impliquer tout ceci parce que ce fléau-là commence à nous impressionner. »

Le colonel N’Diaye tire la sonnette d’alarme sur la recrudescence des décès liés à la consommation de drogue chez les jeunes : « la semaine, on a ramassé beaucoup de corps non identifiés (…) et ils sont tous des jeunes consommateurs dans les marchés, dans les débarcadaires. (…) Toute la semaine on a ramassé plus de 6 corps (…) uniquement des jeunes. »

Il appelle à une mobilisation collective pour freiner ce phénomène : « l’appareil judiciaire, la police, la gendarmerie et les parents des enfants, nous devons tous nous impliquer. On doit tous se donner la main pour sensibiliser cette jeunesse-là. »

Cette énième découverte relance le débat sur la consommation de la drogue Kush, un fléau qui continue de faire des victimes parmi la jeunesse guinéenne, notamment dans les marchés et les débarcadères de Conakry.

Abdoul Lory Sylla pour guinee7.com