Invité de l’émission « Passion Sports » ce lundi 29 décembre 2025 sur guinee7.com, Djibril Touré, responsable de la communication de la Fédération Guinéenne de Handball (FGHB), a dressé le bilan des activités menées au cours de l’année écoulée. Du championnat national aux compétitions internationales, en passant par la formation et les difficultés liées aux infrastructures, le handball guinéen sort d’une saison 2025 riche en enseignements.
Sur le plan local : un championnat bien structuré
Au niveau national, la FGHB a organisé les championnats masculin et féminin en aller-retour, confirmant sa volonté de structurer durablement la discipline.
« Quand vous prenez le plan national, nous avons organisé les deux championnats, le masculin et le féminin avec le sacre de l’Union Sportive de Guinée (USG) qui s’est illustrée en décrochant le titre dans les deux catégories. Le championnat a été marqué par une hausse du nombre d’équipes venues de l’intérieur du pays notamment quatre, preuve de l’intérêt grandissant pour la discipline », rappelle Djibril Touré.
Compétitions internationales : une année historique

Selon Djibril Touré, l’année 2025 restera comme l’une des plus riches de l’histoire du handball guinéen sur le plan international, particulièrement pour les jeunes et les filles. « En Coupe d’Afrique des juniors jouèe en Algérie, la guinée a ramené la Médaille d’argent et le titre de vice-champion d’Afrique puis avec les cadets avec la médaille de bronze à la Coupe d’Afrique toujours en Algérie. Dans la zone II nous sommes championne chez les cadettes et les juniors…»
Sur la scène mondiale, la Guinée a franchi un cap majeur avec la première participation de l’équipe nationale senior masculine à une Coupe du monde, disputée du 14 janvier au 2 février 2025 en Norvège, Croatie et Danemark. Les cadets garçons ont également pris part à la Coupe du monde en Égypte, du 6 au 17 août.
« Pour une première participation à la Coupe du monde, il fallait rester réalistes. L’essentiel était d’être présent et d’apprendre », explique Djibril Touré, se félicitant des progrès réalisés sur le continent africain.
La formation : un pilier du développement
La formation a été un autre point fort de l’année 2025. Plusieurs techniciens guinéens ont bénéficié de programmes de renforcement de capacités, tant auprès de la Fédération Internationale de Handball (IHF) que de la Confédération Africaine de Handball (CAHB).
Cette initiative du bureau exécutif, dirigé par le président Paye Camara, a permis au handball guinéen de compter sur « des entraîneurs désormais titulaires des licences C et B internationales et des cadres techniques mieux outillés pour encadrer les différentes sélections ».
À cela s’ajoute une avancée institutionnelle majeure : l’élection de Paye Camara au sein du Conseil de la Confédération Africaine de Handball, un signal fort du rayonnement du handball guinéen à l’échelle continentale.
Difficultés et infrastructures : le grand défi
Malgré ces avancées, le handball guinéen reste confronté à un obstacle majeur : l’absence de gymnases modernes et sécurisés à l’intérieur du pays, freinant le développement de la discipline.
« La politique des infrastructures relève de l’État. Les fédérations ne peuvent pas, à elles seules, résoudre ce problème et d’ailleurs, elles n’ont pas pour vocation de construire des infrastructures », souligne Djibril Touré.
À cela s’ajoute la menace de démolition du seul gymnase existant au stade du 28 septembre, sans garantie de remplacement, ce qui constitue une inquiétude majeure pour l’avenir du handball guinéen.
Objectifs pour 2026
La CAN seniors dès janvier, avec l’objectif de monter sur le podium,
La qualification des seniors dames à la Coupe du monde, dernière catégorie encore absente du Mondial, Et l’amélioration des classements mondiaux chez les cadets et juniors.
« Après plusieurs podiums continentaux, l’objectif est désormais clair : ramener un titre africain à la Guinée », conclut Djibril Touré.
Thierno Abdoul Barry pour guinee7.com
