Censure

Le ministre du Budget explique les raisons de faire examiner la loi des finances 2014 par le CNT

Mohamed Diaré

InvitĂ© des GG de ce matin, Mohamed DiarĂ©, ministre du Budget, a indiquĂ© que le budget qui devait ĂȘtre soumis au CNT depuis le mois d’octobre n’a pu l’ĂȘtre compte tenu des ‘‘des perturbations, des remous socio-politiques, les pĂ©riodes prĂ©-Ă©lectorales et Ă©lectorales, la longue attente des rĂ©sultats dĂ©finitifs des Ă©lections et leur acceptation par une classe politique’’ enregistrĂ©s ces derniers temps en GuinĂ©e. Selon lui, en attendant d’installer la nouvelle AssemblĂ©e qui n’a ‘‘mĂȘme pas de budget’’, il fallait au regard de l’article 157* de la Constitution guinĂ©enne, soumettre la loi des Finances 2014 au CNT.

Selon le ministre du Budget il Ă©tait impĂ©ratif de soumettre le budget au CNT pour Ă©viter une croissance nĂ©gative en 2014. Car ‘‘en 2013, compte tenu des troubles citĂ©s, la croissance en termes rĂ©els est nĂ©gative. ProjetĂ©e Ă  5%, cette croissance est tombĂ©e Ă  2,5%. Avec un taux de croissance de la population de 3,1%’’.

Selon lui, le gouvernement veut Ă©viter Ă  ce que la GuinĂ©e n’investisse pas en 2014 dans les grands projets. ‘‘Nous sommes dans un pays oĂč la saison des pluies peut prendre six mois. Or dans le budget 2014, nous avons deux prioritĂ©s : l’énergie et les travaux publics. Si on n’exĂ©cute pas les travaux publics Ă  compter du 1er janvier, il n’y aura pas de dĂ©veloppement’’, a t-il prĂ©cisĂ©.

M. DiarĂ© met la dĂ©marche du gouvernement au bĂ©nĂ©fice des citoyens guinĂ©ens qui doivent bĂ©nĂ©ficier des investissements. ‘‘Si nous attendons, avec les procĂ©dures budgĂ©taires, les processus de passation des marchĂ©s, avec les alĂ©as de la nature (la saison des pluies), on ne pourra pas investir dans certains domaines’’, estime-t-il.

Aziz Sylla

*Article 157 de la Constitution guinĂ©enne dit : Le Conseil National de la Transition assumera toutes les fonctions lĂ©gislatives dĂ©finies par la prĂ©sente Constitution jusqu’à l’installation de l’AssemblĂ©e Nationale.