Le prĂ©sident de lâUnion des forces dĂ©mocratiques de GuinĂ©e (Ufdg), El hadj Mamadou Cellou Dalein Diallo a, dans un rĂ©cent entretien accordĂ© Ă la radio  lynx.fm, dĂ©noncĂ© le comportement de certains cadres et militants du Rpg,  qui empĂȘcheraient son parti de prĂ©senter ses listes de candidature  dans certaines  prĂ©fectures de la haute GuinĂ©e. Dalein ne mĂ©nage non plus Sidya et le chef de lâEtat dans cette sortie, qui a eu lieu durant la campagne Ă©lectorale.
Bonjour El Hadj, dites-nous dans combien de circonscriptions électorales le parti Ufdg présente-t-il des candidats, pour ces communales ?
325 communes sur les 342, il nây a que 17 dans lesquelles nous nâavions pas pu finir de rĂ©unir les dossiers avant la date limite de dĂ©pĂŽt de candidatures. Donc nous sommes candidats dans 325 communes sur 340.
Pourquoi vous nâaviez pas pu finir de rĂ©unir les dossiers Ă temps ?
Je dois avouer que nous avons rencontrĂ© quelques difficultĂ©s notamment Ă Beyla. On nous a fait comprendre quâil nây aura pas dâautres listes que celles du RPG, la seule concession quâon pourrait nous faire, câest dâinscrire nos reprĂ©sentants dans cette liste. Et naturellement, nous nâavons pas acceptĂ© ça, et donc, il y a 6 six sous-prĂ©fectures de Beyla dans lesquelles, on nous a interdit de prĂ©senter une liste. On a intimidĂ© nos reprĂ©sentants, si bien quâils nâont pas pu prĂ©senter une liste, et lorsquâils lâont fait, ils nâont pas pu disposer de documents requis.
Quelle a été la réaction de la CENI par rapport à cela ?
Vous savez, la CENI est lĂ pour recueillir les candidatures, les listes. Ce nâest pas Ă Â elle dâaider les partis Ă rĂ©diger, de prĂ©senter des listes. Il y a un contexte particulier Ă Beyla.
Il nây a pas de recours ? Que dit la loi ? Parce que câest la GuinĂ©e quand mĂȘme, ce nâest pas un territoireâŠ
Oui ! On a fait que dĂ©plorer, on nâa pas portĂ© plainte, parce que ce nâest pas Ă©vident de porter plainte contre un ââSOTI KEMOââ qui veut dire littĂ©ralement (ââle doyen du villageââ), on nâest pas rentrĂ© dans cette procĂ©dure. On Ă©tait dĂ©jĂ satisfait de noter que partout ailleurs, il y avait un engouement trĂšs fort pour sâinscrire sur les listes de lâUFDG, notamment en haute GuinĂ©e, je parle de la haute GuinĂ©e par rapport Ă la surprise, c’est-Ă -dire si vous prenez KĂ©rouanĂ©, nous sommes candidats dans toutes les sous-prĂ©fectures et dans la commune urbaine. A Kouroussa, on est candidat dans 10 sur 12. Il y a deux sous-prĂ©fectures dans lesquelles on nâa pas pu, comme Ă Baro, on mâa dit que : câest le village natal du PrĂ©sident, et quâune autre liste nâest pas tolĂ©rĂ©e lĂ . On nâa pas voulu crĂ©er des histoires, on sâest inclinĂ©.
Mais vous allez perdre des voix, avec çaâŠ
Oui, on nâa pas pu, il y avait tellement dâĂ©chelle. Ici câest le village du PrĂ©sident, aucune autre liste que celle du RPG ne peut ĂȘtre admise. On nâavait dĂ©jĂ notĂ© quâil y a des engouements trĂšs fort Ă ââCisselaââ, Sandiana, Ă KignĂ©ro, Ă Ballato, à la Commune urbaine. On a fait une liste et on a rĂ©uni les documents. On a prĂ©sentĂ©, ça sâest bien passĂ©. A Mandiana aussi,  on a prĂ©sentĂ© des listes dans toutes les communes rurales sauf dans le village natal du Directeur gĂ©nĂ©ral de la douane. LĂ aussi on dit quâil ne faut pas avoir une autre liste, on sâest inclinĂ©. Nos militants ont essayĂ© mais finalement les sages se sont coalisĂ©s, ils ont dit non !  Il nâest pas question quâil y ait une autre liste ici. Câest notre fils qui est directeur national de la douane. Il a donnĂ© des consignes quâil ne faut pas quâil y ait une autre liste Ă Kontoumanya.
Mais sinon dans le reste de la prĂ©fecture de Mandiana, Ă commencer par Balandougouba, Koundian, Djalokoro, Kigneran, partout, on a des listes trĂšs dynamiques actuellement. En forĂȘt, il y a une seule sous-prĂ©fecture dans toute la rĂ©gion forestiĂšre en dehors de Beyla, bien entendu oĂč on nâa pas pu faire les listes. Il y a 14 communes rurales Ă Macenta comme vous le savez, on est prĂ©sent dans les 14 communes rurales, que ce soit Ă Bofosso, Koyama, Ă Panziazou, Ă SĂ©rĂ©dou, les listes de lâUFDG y sont, et ça se passe bien.
En Basse GuinĂ©e, il y a une commune dans laquelle on nâavait pas pu finir de rĂ©unir les documents, câest Kakossa dans les iles. Une prĂ©fecture en forĂȘt, une prĂ©fecture en Basse GuinĂ©e et puis 13 prĂ©fectures en haute GuinĂ©e. Sinon, on est candidat dans les 38 circonscriptions urbaines et dans les 287 communes rurales.
La situation particuliĂšre de Kantoumanya, lĂ on vous dit parce que tel est fils de la localitĂ©, câest un peu difficile Ă accepter dans un pays qui se veut dĂ©mocratique ?
Vous savez notre dĂ©mocratie est loin dâĂȘtre exemplaire, jâai parlĂ© du cas de Beyla, Antoumanya dans Mandiana mais par contre le RPG a sa liste Ă Dalein. Avant-hier, on a commencĂ© Ă afficher mes photos Ă Koundian, il y a des gens qui ont dit quâon ne doit pas afficher les photos de Cellou Dalein ici, on ne peut afficher ici que les photos dâAlpha CondĂ©. Tout de suite il y a eu des discussions et finalement les sages ont rĂ©glĂ© le problĂšme. On dit non Ă©coutez, lâUFDG, on ne vous provoque pas, on a parlĂ© aux RPGistes, vous ĂȘtes libres dâafficher la photo de votre candidat, mais laisser le RPG faire.
Votre parti lâUFDG a aussi protestĂ© contre une similitude de logos de vos candidats Ă Ratoma, Matoto et DubrĂ©ka, et celle de la liste indĂ©pendante le Renouveau qui serait soutenu par M. Bah Oury. Comment avez-vous finalement gĂ©rĂ© ce problĂšme ?
Ăa, câest la responsabilitĂ© du prĂ©sident  de la CENI. La loi lui fait obligation de rĂ©gler ce genre de problĂšme, en lui donnant tous les pouvoirs, en dĂ©crivant mĂȘme la procĂ©dure, parce que lâarticle 50 du code Ă©lectoral indique que si cela arrivait que : le logo, le symbole dâun parti utilisĂ© habituellement ou appartenant Ă un parti sont utilisĂ©s par une liste. Il doit automatiquement convoquer le promoteur de cette liste et lui demander de changer. Et que si dans le dĂ©lai requis la personne ne change pas. Il est autorisĂ© par la loi Ă Â Ă©liminer le logo sur cette liste-lĂ . Cette liste allait ĂȘtre prĂ©sentĂ©e  sans logo et symbole.
Moi, jâai conversĂ© avec des techniciens de la CENI, ils disent que câest lâUFDG qui aurait pu envoyer le dossier en contentieux devant les tribunaux ?
Ce nâest pas vrai ! Lâarticle 50 nâautorise pas dâaller en contentieux. Lâarticle 50 a donnĂ© tout le pouvoir au prĂ©sident de la CENI qui ne nie pas, qui avait dĂ©jĂ pris au cours dâune rĂ©union de suivi lâengagement de corriger la chose. Il semble quâil a oubliĂ©, il nây a pas eu de suivi. Je crois quâil reconnait que câĂ©tait sa faute et sa responsabilitĂ©.
Lâinformation, sait quâil y a eu suivi. Câest que Bah Oury nâaurait pas voulu abdiquer ?
Ăa ne peut ĂȘtre une excuse pour le prĂ©sident de la CENI. La loi, lui fait obligation de rĂ©gler le problĂšme en disant voilĂ comment il faut rĂ©gler le problĂšme. Vous invitez le promoteur de la liste, vous lui demandez de changer le logo et de symbole. Et sâil ne fait pas dans un dĂ©lai que vous lui prescrivez, en ce moment vous effacez parce quâon ne peut pas lâadmettre. LĂ , je dois dĂ©plorer et mĂȘme dĂ©noncer lâattitude du prĂ©sident de la CENI,  parce que tout le monde sait que le promoteur de cette triste liste dit Renouveau, ne vise quâĂ nuire Ă lâUFDG. Et donc en laissant cette situation telle quâelle est, ça va causer des prĂ©judices Ă lâUFDG, alors que la loi a rĂ©glĂ© le problĂšme. En indiquant clairement qui est responsable, et comment il fallait procĂ©der.
Le prĂ©sident de la CENI nâa pas oubliĂ©. Est-ce que ce nâest pas une complicitĂ© voulue, prĂ©mĂ©ditĂ©e de sa part ? Est-ce que câest un oubli comme disent les autres ? Ăa ne peut ĂȘtre un oubli parce que dans le cadre de dialogue, aussi bien au comitĂ© de suivi quâau comitĂ© de suivi technique, la rĂ©union des partis, partout le problĂšme est posĂ©, chaque fois que ça a Ă©tĂ© posĂ©, la CENI sâest engagĂ©e Ă rĂ©soudre le conflit, le mal entendue conformĂ©ment  aux dispositions de lâarticle 50, ça nâa pas Ă©tĂ© fait. Nous avons portĂ© plainte.
Moi, jâai vu le spĂ©cimen, quand on voit le logo du parti UFDG, câest le Baobab et derriĂšre câest le soleil, sur le spĂ©cimen sur la liste indĂ©pendante renouveau, il y a une colombe et le baobab.
Câest le signe indicateur. Que ce soit le baobab ou le soleil, il y a le baobab, pour des gens analphabĂštes, câest parfois facile de semer la confusion, dâautant plus quâon nâest pas tous conscients, on sait quâil y a un baobab. Il y a une confusion, ce nâest pas pour rien le prĂ©sident de la CENI lui-mĂȘme, il avait dit que ce nâest pas normal. Il sâĂ©tait engagĂ© Ă rĂ©gler le problĂšme, mais il nâa pas fait et nous allons porter plainte contre lui auprĂšs de la cour constitutionnelle. Pas que la cour constitutionnelle rĂšgle, parce que le rĂšglement du problĂšme est de la compĂ©tence de la CENI. Mais la CENI nâayant pas assumĂ© sa responsabilitĂ© ayant donc par omission ou par abstention violĂ© la disposition de lâarticle 50, nous allons porter plainte.
Alors vous ĂȘtes attendu en moyenne GuinĂ©e, dâaucuns disent que vous partez lĂ -bas pour un peu effacer le passage dâAlpha CondĂ© qui vient de sĂ©journer, en promettant beaucoup dâinvestissement, quâen dites-vous ?
Non ! Je ne promets pas dâinvestissement, de toute façon le passage de M. Alpha CondĂ© nâa pas laissĂ© de traces.
Mais il a fait des promesses
Il a dit que le Fouta a Ă©tĂ© en otage et que maintenant câest terminĂ©. Câest dâabord un mĂ©pris vis-Ă -vis de la population du Fouta. Ils ne sont pas en otage. Câest des citoyens libres qui ont pris la dĂ©cision la plupart de soutenir lâUFDG. On vote massivement pour Cellou ou lâUFDG dans la rĂ©gion, 65 Ă 70%, mais lorsquâon vote Ă Mandiana Ă 97%. Il ne dit pas ces populations sont en otage. Il dit que les populations du Fouta sont en otage, cela nâest  pas du tout vrai, câest un mĂ©pris Ă leur Ă©gard de ces populations, dans la mesure oĂč câest des gens conscients de la nĂ©cessitĂ© dâapporter un vrai changement au pays. Et qui ne sâaccommodent pas Ă Â cette gouvernance de M. Alpha CondĂ©, avec toute sa stigmatisation, les exclusions qui la caractĂ©risent, la corruption, le dĂ©tournement de deniers publics. La division du pays en groupe ethnique, le manque de transparence dans la gestion des affaires publiques.
Il y a des citoyens qui sont lĂ , qui sont conscients de ça, qui ont pris leurs responsabilitĂ©s, qui ont dĂ©cidĂ© de soutenir Cellou parce quâils veulent le changement. Mais, ils ne sont absolument lâotage de personne, câest des gens libres, conscients de leurs responsabilitĂ©s, conscients des rĂŽles quâils doivent jouer dans la nation, et quâils choisissent librement leurs partis et leurs candidats.
On a vu rĂ©cemment le PrĂ©sident Alpha CondĂ© au Fouta, notamment Ă Timbitouny oĂč il a promis des projets dâĂ©lectrifications rurales, est-ce que ça ne risque pas de monter sa cĂŽte dans cette rĂ©gion ?
Vous savez les citoyens nâont pas besoin que des infrastructures. Certes, on a besoin des infrastructures, mais ce nâest pas Alpha CondĂ© qui le fait, ce nâest pas le RPG, câest lâEtat. Je pense que câest grĂące Ă lâaide de la communautĂ© internationale que beaucoup de choses sont faites. Et on ne peut pas sâattribuer ça, dire que câest la personne, un candidat qui a fait ça. Nous payons tous les dettes contractĂ©es pour rĂ©aliser ces infrastructures. Et les pays ou les institutions qui nous aident le font pour le peuple de GuinĂ©e, ils ne le font pas pour un homme. Donc personne ne peut sâattribuer normalement ces infrastructures qui ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es grĂące Ă lâaide publique au dĂ©veloppement octroyĂ©e Ă la GuinĂ©e et Ă son peuple.
Vous prenez, on parlera de KalĂ©ta, de Garafiry. Le projet de la rĂ©alisation de ce barrage sur le KonkourĂ© ne date pas dâaujourdâhui, on peut dire que KalĂ©ta ne peut pas ĂȘtre rentable sans Garafiri, il fallait commencer par Garafiri. Les deux projets ont Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©s en mĂȘme temps, on a mis en Ă©vidence  leurs rentabilitĂ©s Ă©conomiques et leurs faisabilitĂ©s techniques sur la base de la mĂȘme Ă©tude… On devait rĂ©aliser aprĂšs Garafiri, le barrage de KalĂ©ta. Et aprĂšs ça, entre les deux, on allait faire Souapity. Le temps pris a Ă©tĂ© un peu long, maintenant le monde a changĂ©, il y a beaucoup dâopportunitĂ©s.
La GuinĂ©e se retrouve par hasard dans une situation oĂč elle peut bĂ©nĂ©ficier dâune assistance du gouvernement chinois qui a besoin de nos matiĂšres premiĂšres pour faire fonctionner des usines. Mais ça, câest la continuitĂ©. Nâimporte qui aurait Ă©tĂ© lĂ , comme le marchĂ© de bauxite et de lâaluminium sâest retrouvĂ© dans cette situation, aurait mieux fait quâAlpha CondĂ©.
Mais on savait que Garafiry Ă©tait un barrage de 75MW quâil fallait KalĂ©ta avec ces 240MW, lorsque vous Ă©tiez premier ministre sous le feu PrĂ©sident Lansana ContĂ©. Je sais que Garafiry a Ă©tĂ© financĂ© par les GuinĂ©ens parce que les bailleurs de fonds nâavaient pas financĂ©.
Ce nâest pas vrai, cette information nâest pas fondĂ©e. Le barrage de Garafiri a CoĂ»tĂ© prĂšs de 200millions de dollars, la contribution des GuinĂ©ens nâa pas dĂ©passĂ© 2,5millions de dollars, toutes les cotisations lĂ . Tout le reste a Ă©tĂ© financĂ© par les bailleurs de fonds. Il y avait la banque EuropĂ©enne dâinvestissement (BEI), le fonds KoweĂŻtien, le fonds saoudien, la banque islamique de dĂ©veloppement et surtout lâagence française de dĂ©veloppement. Câest lâensemble de ces bailleurs qui ont financĂ© le projet.
Vous savez que le projet a souffert des difficultĂ©s liĂ©es au retrait de la banque mondiale qui avait dans une premiĂšre confĂ©rence  promis dâapporter 52 millions de dollars. AprĂšs pour des changements de politique au niveau de cette institution, elle a dĂ©cidĂ© de renoncer au financement du barrage pour deux motifs: le premier, il fallait pour elle concentrer ses ressources sur la lutte contre la pauvretĂ© qui Ă©tait une notion nouvelle qui couvrait selon les experts de cette institution, lâĂ©ducation, la santĂ©, le dĂ©veloppement rural et pas les infrastructures.
DeuxiĂšmement, il avait demandĂ© des reformes menĂ©es dans le secteur de lâĂ©nergie, nâavaient encore portĂ© ses fruits. Quâest-ce que ces reformes visaient ? Câest dâabord faire payer lâĂ©lectricitĂ© consommĂ©e. On avait en 92, lorsquâon prĂ©parait le projet Ă©nergie II, on avait constatĂ© que simplement 15% de lâĂ©lectricitĂ© produite Ă©taient payĂ©s. Tout le reste Ă©tait gratuit. Donc il fallait mettre des compteurs, il fallait crĂ©er des institutions, sĂ©parer les deux sociĂ©tĂ©s, ENELGUI en deux. SociĂ©tĂ© SOGEL, EDG pour quâil y ait une sociĂ©tĂ© de patrimoine et une sociĂ©tĂ© de distribution. Et que cette sociĂ©tĂ© de distribution et que cette sociĂ©tĂ© de distribution de lâĂ©lectricitĂ© soit dirigĂ©e par lâassistance technique.
On avait hydro QuĂ©bec, la Saur et tout ça, qui avaient pris SOGEL. Et EDG est restĂ© dans le patrimoine. Donc lâensemble de ces rĂ©formes qui avaient Ă©tĂ© menĂ©es au dĂ©but des annĂ©es 90, nâavait pas produit tous les rĂ©sultats. C’est-Ă -dire que le dĂ©but de lâannĂ©e 2000, on sâest rendu compte que jusquâĂ prĂ©sent, la performance commerciale : c’est-Ă -dire la quantitĂ© dâĂ©lectricitĂ© qui Ă©tait payĂ©e par rapport Ă celle qui Ă©tait globalement produite Ă©tait trop faible si bien quâon ne pouvait pas faire face aux charges dâexploitation de la sociĂ©tĂ© et surtout assurer la maintenance des groupes.
Parce que Tombo III avait Ă©tĂ© achetĂ© avec beaucoup dâautres groupes et puis lâentretien de barrage. Donc puisquâon sâĂ©tait engagĂ©, la banque mondiale avait dĂ©cidĂ© de se retirer en attendant. Elle a dit quâon peut faire Garafiri mais maintenant. Il faut continuer le reforme pour que les guinĂ©ens acceptent Ă sâhabituer Ă payer lâĂ©lectricitĂ© et quâil ait une sorte de sociĂ©tĂ© trĂšs, trĂšs bien gĂ©rĂ©e. Malheureusement, ça a pris du temps et mĂȘme la construction du barrage de KalĂ©ta a Ă©tĂ© retardĂ©e en attendant que ces reformes aient lieu, et que lâĂ©lectricitĂ© produite puisse ĂȘtre payĂ©e et la dette contractĂ©e, pour rĂ©aliser les infrastructures soit remboursĂ©e par les consommateurs dâĂ©lectricitĂ©s et non par le contribuable.
Parlons de Kaléta par rapport aux délestages
KalĂ©ta, câest la retenue dâeau de Garafiri qui devait en pĂ©riode dâĂ©tiage alimenter KalĂ©ta, câest un peu ça parce que aujourdâhui avec le rĂ©chauffement climatique, la capacitĂ© de KonkourĂ© qui, Ă la fin des annĂ©es 50, en termes de productible Ă©tait estimĂ©e Ă 2000MW. Aujourdâhui, vous avez presque la moitiĂ© parce quâon estimait que AMARIA câĂ©tait 600MW, Souapity câĂ©tait 800MW, KalĂ©ta 300MW Ă 21MW Garafiri, ça câest sur une distance de 150KM. Alors je reviens, câest le pays oĂč le KW produit Ă©tait le moyen cher au monde, en raison du relief. Sur 150KM vous avez 2000MW Ă lâĂ©poque. Aujourdâhui, on ne peut plus avoir 2000MW avec le rĂ©chauffement climatique et la dĂ©forestation et la gestion anarchique de notre environnement.
Aujourdâhui la capacitĂ© de production de KonkourĂ© a baissĂ©. Aujourdâhui, on vous dira que AMARIA câest 300MW contre 600MW dans les annĂ©es 50, parce que le dĂ©bit Ă©tait trĂšs fort. A lâĂ©poque Souapiti, câĂ©tait 800MW aujourdâhui câest 450MW, tout ça, câest lâeffet de lâhomme sur la nature avec la responsabilitĂ© de lâEtat, voilĂ .
Lorsque vous ĂȘtes sorti contre ce dĂ©lestage, Amadou Damaro est montĂ© au crĂ©neau pour dire que vous devriez vous rappelez que vous avez passĂ© 11 ans dans les diffĂ©rends gouvernements, quâil ne se rappelle pas de quelle Ă©nergie avez-vous laissĂ© aux GuinĂ©ens ?
Oui ! Câest toujours attaquer la personne, vous savez le dĂ©bat est difficile en GuinĂ©e. Moi, jâattaque le systĂšme, la gouvernance. Je nâattaque pas les personnes. Bien entendu de temps en temps comme Alpha Condé est le premier responsable de cette corruption, ce manque de transparence, dĂšs que tu attaques, on dit, on tâattaque. Vous, vous Ă©tiez lĂ , la GuinĂ©e doit avancer est-ce quâil y avait la dĂ©mocratie Ă votre temps ? Câest des questions comme ça qui reviennent. Alors il ne sâagit pas de comparer, il y a des rĂšgles, il y a des principes universels de la dĂ©mocratie. Est-ce quâils sont respectĂ©s, ou pas ?
Alors quâest-ce quâon a laissé ? Moi, je peux dire que jâai participĂ© Ă la promotion du projet de Garafiri, avec Kassory Fofana Ă lâĂ©poque, nous avons fait le tour du monde pour faire la promotion de ce projet pour la mobilisation des financements. On ne pouvait pas faire KalĂ©ta avant Garafiri, câĂ©tait le premier jalon. Et nous avons pu mobiliser les 200millions de dollars pour faire ce barrage. Avant que je ne vienne, Tombo III, câĂ©tait 35MW qui a Ă©tĂ© financĂ© par la (BI), et la banque mondiale dans le cadre justement dâĂ©nergie II, Power II, qui a Ă©tĂ© Ă©laborĂ© par le gouvernement qui a Ă©tĂ© aussi financĂ©. VoilĂ ces groupes sont toujours lĂ , mĂȘme si M. Alpha CondĂ© a dĂ©cidĂ© de dĂ©manteler les Ă©quipements dâEDG, pour donner Ă ses amis pour quâils soient producteurs et fournisseurs dâĂ©nergie Ă©lectrique parce quâaujourdâhui les groupes de Tombo III sont donnĂ©s Ă des amis du PrĂ©sident pour quâils les entretiennent et quâil produise et quâil vende.
Tout comme les groupes qui avaient Ă©tĂ© achetĂ©s par Aperbras, qui ont Ă©tĂ© donnĂ©s aussi Ă ses amis qui sont lĂ , sous une sociĂ©tĂ© qui sâappelle AON. Maintenant, il y a les groupes de K Energy qui ont Ă©tĂ© donnĂ©s Ă Mory DianĂ©, pour quâil produise. Ăa câest pour utiliser les biens, pour aider les amis, dans un systĂšme qui nâest pas du tout transparent.
Et Mory Diané ne manque pas aussi de vous critiquer sur les réseaux sociaux.
Oui ! Le problĂšme lorsque tu attaques un acte, tu es obligĂ© de citer un acteur, il revient sur le passĂ©. Ils Ă©taient lĂ , quâest-ce quâils ont fait ? Ils ne peuvent pas dĂ©fendre le dossier quâils ont attaquĂ©. Donc, câest moi quâils attaquent. Je rappelle encore une fois, pour Alpha CondĂ©, chaque fois quâil parle, il ne peut pas se priver dâattaquer directement ou subtilement Cellou. En disant, câest eux qui ont gĂ©rĂ©.
Il oublie que la plupart des collaborateurs de Lansana ContĂ© sont aujourdâhui les siens. Mais tout ça, câĂ©tait des gestionnaires vertueux parce quâils ne sont pas opposĂ©s Ă sa politique. Maintenant, on ne dit mĂȘme pas les anciens premiers ministres, comme M. Sidya TourĂ© est allĂ© de leur cĂŽtĂ©, il veut le mĂ©nager, mais avant tout,  Sidya et moi ou KouyatĂ©. Aujourdâhui, il oublie que Kassory Fofana tout puissant ministre de lâEconomie et des finances est Ă ses cĂŽtĂ©s. Mady Kaba, tout puissant ministre de lâĂ©conomie et des finances est Ă ses cĂŽtĂ©s comme conseiller. Mon grand frĂšre, El hadj Mamadou Cellou, le vieux est Ă ses cĂŽtĂ©s, directeur de campagne, conseiller du prĂ©sident, ministre des Travaux publics, Kiridy Bangoura ministre de lâIntĂ©rieur qui organisait les Ă©lections, tous ceux-ci sont des gens vertueux, le seul collaborateur de ContĂ© qui est mauvais, câest Cellou Dalein Diallo, parce quâil est mon opposant. Vous voyez !
Beaucoup dâobservateurs nâont pas compris vos menaces Ă lâencontre des opĂ©rateurs Ă©conomiques qui sont engagĂ©s aux cĂŽtĂ©s de Alpha CondĂ© pour battre campagne en moyenne GuinĂ©e. Pourquoi voulez-vous combattre ceux-ci alors que vous aussi, vous avez dâautres opĂ©rateurs Ă©conomiques qui vous soutiennent ?
Jâai dit quâon les dĂ©nonce parce quâeux, ils bĂ©nĂ©ficient des avantages rĂ©servĂ©s aux clans, aux amis dâAlpha CondĂ©. Jâai parlĂ© tout Ă lâheure des marchĂ©s gré à grĂ©, des exonĂ©rations Ă la douane. Eux ils bĂ©nĂ©ficient de ça, câest une corruption, ils ont dĂ©cidĂ© justement, câest est ce que vous entendez Alpha CondĂ© dire que,  le Fouta Ă©tait en otage, câest parce que certains opĂ©rateurs Ă©conomiques lui ont promis, dâaller dĂ©stabiliser lâUFDG en faveur du RPG. Il faut quâon les dĂ©nonce, que les gens sachent que voilĂ ceux qui sont corrompus par le systĂšme. Et que câest au nom de ça quâils cherchent Ă dĂ©stabiliser lâUFDG pour renforcer le RPG, dans ce qui est considĂ©rĂ© comme le fief de notre parti.
Une synthĂšse dâAlpha Amadou Diallo