Censure

Saikou Yaya Barry de l’UFR : « notre pays est mal fichu… »

Visiblement accablés très remontés, des cadres de l’Union des Forces Républicaines (UFR) se sont prononcés ce samedi 5 janvier, sur le retard de la Guinée, comparativement à certains pays de la sous-région ouest-africaine, dans le cadre du développement. C’est au cours de l’assemblée générale hebdomadaire dudit parti.

Prenant la parole l’honorable Saikou Yaya Barry, inspecteur général de l’UFR, s’est dit attristé par l’État d’évolution de la Guinée, comparativement au Mali où il a récemment fait un séjour dans le cadre d’une mission : « le Guinéen se tape la poitrine en longueur de journée en disant qu’il est fier parce que son pays a été le premier à être indépendant, que son pays est riche en ressources naturelles… mais quand je suis rentré à Bamako, j’ai eu honte pour le guinéen, j’ai coulé des larmes. De la manière dont notre pays est mal fichu, chez eux ce n’est pas comme ça », a-t-il déclaré.

Selon lui, « à Bamako tu ne verras ni de trous sur les routes, ni d’ordures en bordure de route, la circulation est régularisée par des feux tricolores. Dans cette ville, il ne pleut pas pendant 3 mois dans l’année, mais tu verras des fleurs et des arbres partout et il y a le courant. Il n’y a pas de port à Bamako, leurs objets passent par chez nous, alors qu’est ce que nous, nous avons fait à Dieu ? » S’interroge-t-il.

Plus loin, l’hon. Saikou Yaya a estimé qu’ « il faut qu’on ait un bon président qui peut changer les choses chez nous aussi, il faut qu’on arrête de se tromper dans ce pays. On raconte partout que les choses sont en train de changer, que des hôtels sont construits, mais l’État n’a construit aucun de ces hôtels. Et tout cela est dû au fait que nous les Guinéens, nous ne voulons pas faire du sérieux, des gens viennent nous mentir ici et on les suit, il faut qu’on sache désormais ce qui est bon pour nous ».

« Mais si nous ne faisons rien, ce sont les Maliens, Sénégalais, ivoiriens et autres qui viendront nous coloniser chez nous. D’ailleurs cela a déjà commencé, car pour le peu de travail qu’il y a dans le pays aujourd’hui, il faut aller chercher des experts dans la sous-région » a-t-il ajouté.

Pour sa part, l’honorable El Hadj Ibrahima Bangoura a plutôt mis en exergue l’avenir de la jeunesse guinéenne qui, selon lui risque complètement d’être gâché par le manque de formation. « Le drame est que cette situation a fait que même l’ambition a déguerpi de ce pays, la jeunesse guinéenne n’est pas ambitieuse et c’est ça le danger de la mauvaise formation. En Guinée aujourd’hui… on n’a pas de grandes ambitions, le Guinéen se contente du peu… il faut que la jeunesse se réveille, il faut qu’on voit notre jeunesse se battre. Je crois que la situation d’aujourd’hui mérite que cette jeunesse que nous avons se réveille et qu’elle sente que ce qui se passe n’est pas normal ».

Mohamed Soumah pour Guinee7.com

 

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