Censure

Covid-19 à Kindia : 15 jeunes interpellés dans un vidéoclub

15  jeunes ont été interpellés, mercredi  15 avril 2020 dans le quartier Caravansérail à Kindia, dans un vidéoclub de la place. L’acte  s’est produit aux environs de 15 heures.

 La compagnie de gendarmerie départementale de Kindia a pris d’assaut un vidéoclub dans le quartier Caravansérail à Kindia où 15 jeunes ont été interpellés.

 « Nous, nous étions assis ici. Un jeune est venu nous trouver, il a demandé qu’il veut acheter à manger, il n’a pas acheté à manger ; il est parti s’asseoir pour effectuer un appel. Après son appel, nous avons vu deux pickups remplis de gendarmes.  Ils ont interpellé nos enfants en grand nombre, ils les ont embarqués. Nous leur avons demandé pourquoi ils ont arrêté nos enfants ?  Mais ils nous ont rien dit. Oui c’est vrai que le président a interdit de ne pas se regrouper, ils étaient en train de regarder le film dans un vidéoclub. Donc ils ont bravé la décision du président de la république », a reconnu Djenab Camara, vendeuse.

Elle a par la suite exhorté à « respecter la décision (du président) qui va dans l’intérêt  de tout le monde ».

Bountouraby Camara, femme du propriétaire du vidéoclub explique : « J’étais dans la maison. J’ai entendu des bruits au dehors et je pensais que c’était dans la rue pour appeler mon enfant de rentrer à la maison et c’était chez nous. Soudain, j’ai vu des enfants se moquer. J’ai demandé ce qui ne va pas ? Personne ne m’a répondu et mon enfant Boubacar était dedans. Parce qu’il était parti brancher mon téléphone, il a été interpelé. Comme les enfants ont refusé de monter dans le véhicule,  je lui ai dit de monter dans le véhicule. Les agents ne vont pas les manger, ni les tuer. Ils sont tous montés dans le pick-up pour ne pas qu’on les brutalise. »

Alya Camara rappelle les faits : «j’étais avec mes amis en train de jouer au playstation avec les amis au même lieu que ceux qui regardaient le film. Soudain, nous avons vu les forces de l’ordre venir dans deux pickups pour nous arrêter. J’ai couru rapidement pour m’échapper, elles ont réussi à interpeller certains de mes amis. Je ne connais pas combien ils ont arrêté mais ils sont nombreux. »

A rappeler que  c’est le deuxième cas d’interpellations à Kindia depuis la mise en place, le 30 mars dernier, de l’état d’urgence sanitaire fermant tous les bars, salles de jeu, de spectacle, de cinéma, et autres lieux de rassemblement.  

Joseph Bangoura pour guinee7.com

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