Censure

Ouverture forcée des mosquées à Dubréka : Le vice maire de la localité explique ce qui s’est passé

Après une tentative d’ouverture forcée des mosquées dans la commune urbaine de Dubreka, ce mercredi 13 mai, par des jeunes de la localité, Karamoko Bangoura, premier vice maire, que nous avons joint au téléphone dans la soirée, nous a expliqué ce qui s’est passé.

Répondant à notre question, le vice maire a déclaré qu’il y a effectivement eu un mouvement « au niveau de la jeunesse. Ils sont venus dire à l’autorité qu’ils veulent vraiment à ce que les mosquées soient complètement ouvertes. Le premier groupe était venu au moment où on était en réunion avec monsieur le préfet et ses généraux, monsieur le maire avec ses vices. On était dans le bureau du préfet. Subitement, on a vu ce groupe-là qui venait vers la mosquée et sur le coup, j’ai dit au maire de rester, parce que c’était un débat qui concernait d’autres réclamations ; je lui ai dit de me laisser rencontrer la population. Je suis allé, je me suis vu avec la population, je les ai ramenés à la mairie. On s’est entretenu dans la grande salle de réunion, par rapport à la réclamation. Sur place, on nous a annoncé qu’il y a un autre groupe qui vient de Kilomètre 5, pour l’ouverture de la mosquée. On était même à la fin de la réunion, on s’était compris. J’ai dit que pour tout problème, c’est un décret présidentiel, nous l’autorité locale, on ne peut pas décider de la chose. On a compris la réclamation, nous allons remonter au préfet et au maire qui sont en réunion. Ils vont aussi remonter à leur hiérarchie ».

« Au moment, où on arrivait à la mosquée, on a trouvé que le deuxième groupe a déjà ouvert les portes de la mosquée. Heureusement, nous leur avons dit que vous n’avez pas fait de cassure, mais c’est le cadenas que vous avez enlevé sur la porte, rentrez à la maison, pour tout problème, nous allons nous retrouver, se concerter (…) finalement, il y avait un monde fou le matin, on leur dit pour le soir de revenir avec une délégation. Ce qui a été fait. Ils sont revenus avec une délégation de 17 personnes. A la sortie de la réunion, ils ont dit que les autres (jeunes manifestants NDLR) sont là-bas, qu’ils vont partir les sensibiliser. Ce qui est sûr, le gouvernement aussi va s’occuper de ça, certainement avec le bruit de Coyah, de Dubreka et de Kamsar, cela va leur dire quelque chose. Ils vont voir quelles seront les précautions à prendre par apport à l’ouverture, avec la maladie, ce n’est pas parce qu’on veut que les mosquées soient fermées, mais on a peur pour la maladie qui est en train de ravager, qui a bloqué le monde aujourd’hui », a expliqué le vice maire de la commune urbaine.

Avant de reconnaitre que les jeunes qu’il a rencontrés, n’ont pas usé de violence : « Finalement, on s’est compris. Les jeunes sont partis. On attend la suite. Il n’y a pas eu de violence, en tout cas à ma connaissance ; puisque j’étais avec la jeunesse. A notre égard, il n’y a pas eu d’injures, en tout cas, au moment où j’étais avec la population. Je ne sais pas ce qui s’est passé ailleurs, puisqu’il y a eu tellement de mosquées ou il y a eu mouvements. Mais moi à la mosquée centrale ou j’ai été, les jeunes qui y sont allés n’étaient pas violents. » 

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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