Censure

Justice. Charles Wright s’intéresse à la moralisation des professions de notaires et greffiers

Le ministre de la Justice, des droits de l’homme, Alphonse Charles Wright, a reçu, vendredi 5 août, successivement, la Chambre des notaires de Guinée et l’Association des greffiers de Guinée dans les locaux de son département dans la commune de Kaloum à Conakry.

Il a été question pour ces deux bureaux de se présenter au ministre, signaler leurs problèmes. Le ministre leur a prodigué des conseils pour la bonne marche de leurs professions.

Après les rencontres, le chef de cabinet du département, Me Billy 1 Keita, a fait le compte rendu des deux rencontres.

Pour celle avec les notaires, il a indiqué que le fait que la profession soit régie par des textes datant de 1993, « constitue un handicap pour accéder à cette corporation ».

Ainsi, le ministre leur a instruit de procéder au toilettage des textes.

Face à cette instruction, Me Kandet Oumar Camara, président de la Chambre des notaires de Guinée, a indiqué qu’il vont s’atteler à ce « toilettage ».

Par ailleurs ils ont signalé les problèmes liés à l’exercice de leurs métiers: « les 70% des litiges pendant dans nos cours et tribunaux c’est sur le foncier. Et selon nous, la cause, c’est la délivrance des attestations de cession et de donation par les chefs de quartiers. Donc cette situation touche tout le monde. On est venu attirer l’attention du Garde des sceaux par rapport à ça. Mais aussi en ce qui concerne les testaments qui sont reçus chez les notaires, nous voulons qu’il y ait un fichier centralisé qui permettra à n’importe qui d’avoir accès à ces fichiers afin de savoir comment est-ce que tout ça est fait… »

Ensuite le chef de Cabinet a fait le point sur la rencontre avec les greffiers en indiquant qu’ « un greffier qui accepte d’aller les samedis ou dimanches au bureau en dehors des transports judiciaires, pour dire que non, je vais recevoir telle personnalité avec tel juge pendant que ce n’est pas un jour ouvrable, pour des conditions qui leurs sont propres, ce qui n’est pas normal. Et tout autre agissement en dehors de la loi, il faut que le bureau s’en charge pour faire savoir à n’importe qui, que quand vous êtes greffier vous êtes dans le secret de la loi ».

« Le greffier est un gardien du secret. Puisqu’il a d’abord la délibération avant que le juge ne monte à l’audience pour la rendre publique. Il faut alors qu’ils sachent raison garder », a ajouté par ailleurs Billy 1 Keita.

En sortant de la rencontre, le président de l’Association des Greffiers de Guinée, Me Mamadou Forè Oularé, a affirmé que « notre ambition c’est d’accompagner le ministre de la Justice. On sait bien le ministre se bat. Ce n’est pas sa première fois, il se bat pour cette profession avant même qu’il ne soit ministre ».

Abdou Lory Sylla pour guinee7.com

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