Censure

A propos des examens scolaires, Sidya rappelle : ‘‘Dans le Nord de la Côte d’Ivoire il y a eu le même problème, mais le Bac a été repris’’

Le président de l’UFR, Sidya Touré était l’invité de l’émission œil de lynx ce lundi 14 juillet 2014. Dans son intervention, le Chef de file de l’UFR a dénoncé l’incompétence et l’amateurisme avec lesquels le Gouvernement Guinéen gère le système éducatif. Toute chose qui a abouti cette année aux fraudes massives et l’existence des sujets traités du Bac avant l’examen proprement-dit. En bon père de famille, loin de sa qualité d’opposant, Sidya s’inquiète pour l’avenir de l’éducation guinéenne. Lisez…

Il y a des choses sur lesquelles on ne plaisante pas. S’il y a une chose sur laquelle on ne peut pas négliger dans un pays, c’est bien l’éducation. Tout ce dont nous sommes en train de parler, développement économique, social, infrastructure de base, tout est basé sur une seule chose qui est vraiment le B A – BA de tout, c’est l’éducation.

Dans la culture latine, on dit ‘’ erare oumanoun este’’ perceverare diabolicoum’’ littéralement traduit, l’erreur est humaine, on peut se tromper. Mais persévérer dans l’erreur est diabolique, et cela est inadmissible. Je ne peux pas admettre que dans des examens nationaux, qu’on puisse se permettre ce qu’on a fait. Notre enseignement a le niveau le plus bas de la sous région. Contribuer à affaiblir davantage cela est quelque chose en mon sens, inadmissible. Nous savons tous que des sujets ont été distribués partout.

Dans le Nord de la Côte d’Ivoire il y a eu le même problème, mais le Bac a été repris.

Je ne crois pas qu’on se lance dans les opérations kamikazes pour faire croire que depuis que nous sommes là, les résultats sont comme ça. Ceci est quelque chose d’extrêmement important, c’est essentiel. L’éducation est la base de tout. De grâce, c’est une demande que je formule, pas en tant qu’opposant mais en tant que père de famille. Nous avons nos enfants, nos nièces, nos cousins, nos petits enfants. Il ne faut pas continuer à saboter l’éducation.

L’une des raisons essentielles des grèves d’élèves auxquels moi j’ai assistées en 1961, j’avais à peine 12 à 13 ans, c’était à cause de l’enseignement de masse, à cause de l’abaissement du niveau de l’éducation. Tout ce qu’on vous dit sur le développement des pays asiatiques, c’est basé sur l’éducation.

Quiconque s’abotte l’éducation dans son pays, ne peut pas imaginer un temps soit peu à avoir une croissance soutenue qui puisse participer à l’émancipation de ce pays. C’est totalement incompatible alors je dis, ne plaisantons pas. Laissons les égaux de coté, l’incompétence des gens est prouvée. S’ils ne sont pas capables de démissionner, mais qu’ils soient au moins capables de reprendre les choses de manière à ce que les résultats que nous proclamons soient de nature à faire en sorte qu’on valorise la formation des enfants chez nous, plutôt qu’on ne tire cela par le bas.

Source: Cellule Com UFR

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