Censure

Affaire Elhadj Doura. Les amants se disputent à la barre

Le tout dernier accusé sous mandat de dépôt, dans l’affaire de l’assassinat d’Elhadj Doura a comparu, lundi 13 décembre. Abdoulaye Yadi Camara dit « Kader » puisque c’est de lui qu’il s’agit est également poursuivi pour des faits d’association de malfaiteurs, enlèvement, séquestration, complicité, recel, abstention délictueuse, blanchiment de capitaux et assassinat.

En effet, cet accusé a été arrêté à la suite du traçage d’un téléphone qu’il aurait offert à son ex-petite amie Mariama Camara qui, à son tour a donné le téléphone à son jeune frère Mohamed Bafodé Camara. Et selon les enquêtes, c’est ce même téléphone de marque « Itel », qui a été utilisé par les ravisseurs d’Elhadj Doura pour la récupération de la rançon.

À l’audience dernière, Mariama Camara et son frère Mohamed Bafodé soutenaient mordicus que ce fameux téléphone, qui est d’ailleurs à la base de l’arrestation de bon nombre des accusés, à bien été offert par Abdoulaye Yadi Camara. Mais à la surprise générale, ce dernier a, face au juge, nié en bloc la version des frères Camara.

Il a indiqué ne jamais offert un quelconque téléphone à la nommée Mariama Camara avec qui, il se serait d’ailleurs séparé depuis 2007, suite à une assise entre leurs deux familles.

« Je connaissais Mariama Camara en 2006 et 2007. Comme je sortais avec elle ; elle a dit que je suis l’auteur de sa grossesse c’est ainsi qu’elle est venue rester chez nous pendant six mois. Je n’ai donné aucun téléphone à Mariama Camara monsieur le juge et je ne connais absolument rien dans cette affaire», a fait savoir Abdoulaye Yadi Camara.

Avant d’ajouter : « après mon interpellation à Maferinyah, j’ai passé 40 jours à la DCPJ (direction centrale de la police judiciaire) avant d’être relâché. Trois semaines plus tard, j’ai été rappelé au téléphone par les services de la DCPJ et je me suis rendu de moi-même à la DCPJ. C’est ainsi qu’on m’a fait signer un dossier avant de me déférer à la maison centrale de Conakry. »

Rappelée à la barre, Mariama Camara est restée droite dans ses bottes en déclarant : « je ne peux pas l’accuser à tort parce qu’il y a un enfant entre nous. Au moment où il me remettait le téléphone, il n’y avait personne là-bas sauf Dieu. Mais jusqu’à preuve de contraire c’est Abdoulaye Yadi Camara qui a remis ce téléphone. Jusqu’ici je l’aime parce qu’on a eu un enfant ensemble [cet enfant était dans la salle d’audience]. »

Le procès a été renvoyée au mercredi 22 décembre prochain pour la suite des débats.

Mohamed Soumah pour Guinee7.com

Facebook Comments

Obtenez des mises à jour en temps réel directement sur votre appareil, abonnez-vous maintenant.