Censure

Assassinat de l’ancienne directrice du trésor/Le principal accusé révèle qu’en Sierra-Leone, ‘‘je suis un héros là-bas, j’ai sauvé des vies’’

Le procès des présumés assassins de l’ancienne directrice du Trésor public, feue Aîssatou Boiro, et de Paul Temple Coll, technicien, s’est poursuivi, ce lundi 26 novembre 2018, au tribunal de la première instance de Dixinn, avec la comparution du dernier accusé, Mohamed Diallo alias Junior, qualifié par certains de « cerveau » du double meurtre. Dans sa déposition qui a commencé la semaine dernière, tout comme les accusés qui ont défilé à la barre, Mohamed Diallo a nié en bloc les accusations portées à sa personne. « Dieu le sait, les gens le savent, ils veulent me faire en sacrifice, dire à la famille d’Aîssatou que c’est moi qui ai fait (…) Dieu le sait, je ne sais rien sur la mort de Mme Aîssatou Boiro », a répondu Mohamed Diallo alias Junior, à la question de savoir qui a tué l’ancien directrice du trésor.

Portant un pantalon jean’s et une chemise de la Maison centrale, le présumé assassin a répondu aux questions des différentes parties au procès. Devant le tribunal criminel, il a soutenu qu’il a quitté la Guinée à l’âge de 7 ans, pour la Sierra Léone, avec ses parents, où il a étudié la criminologie. Avec ses compétences qu’il a mises à la disposition de l’Etat léonais, aujourd’hui, dans ce pays limitrophe, « je suis un héros là-bas, j’ai sauvé des vies », soutient Mohamed Diallo, c’est pourquoi : « j’ai décidé de venir en Guinée pour aider la population, pour lutter contre l’insécurité », renchérit-il.

Continuant à soutenir sa défense, le natif de Dalaba, Mohamed Diallo Junior a répondu que : « J’ai arrêté deux fois Souka », à la question de savoir s’il connait Souka. Pour une éventuelle confrontation entre lui et Souka, Mohamed Diallo est catégorique : « Je suis prêt à être confronté avec Souka ».

A la demande d’un des avocats de la défense, Mohamed Diallo reconnait avoir donné le nom de son fils au colonel Bangoura, tout en précisant qu’aucune relation n’existe entre eux. Sur la raison qui l’a motivé, il dit que c’est le fruit du combat du policier dans sa lutte contre le banditisme. Selon lui, le colonel Bangoura n’est jamais venu chez lui, et lui non plus, n’a jamais été chez l’officier. Pour Junior, si le colonel est cité dans ce dossier, c’est juste parce qu’il est victime d’injustice.

Depuis son arrestation à Nzérékoré, et son transport à Conakry par hélicoptère, Mohamed Diallo a déclaré qu’il n’a jamais été auditionné sur la mort de dame Aîssatou Boiro, ni pour des voitures volées. Il soutient n’avoir été auditionné que sur ce que Souka a dit sur lui. Sur les faits d’accusation contre la personne d’Aîssatou Boiro, Mohamed Diallo alias Junior affirme que c’est à la barre qu’il a appris les faits pour lesquels il est poursuivi par le ministère public.

Après plusieurs heures de débat, la suite du procès a été renvoyée par le juge Ibrahima Kalil Diakité, pour le 3 décembre prochain, avec la comparution des témoins cités par les différentes parties au procès.

Bhoye Barry pour guinee7.com

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