Censure

Badra Koné : ‘‘on remercie les personnes qui nous ont amenés en prison… ‘’

48 heures après l’obtention d’une liberté provisoire, le vice maire de la commune de Matam s’est rendu ce samedi au siège de son parti politique, où il a été accueilli en héros par les militants et sympathisants. Cette occasion a ainsi été mise à profit par Aly Badra Koné pour réaffirmer son engagement dans la lutte contre une nouvelle constitution et un éventuel troisième mandat pour Alpha Condé.

À l’entame de ses propos, le secrétaire général du conseil national des jeunes de l’UFR (Union des Forces Républicaines) a déclaré : « Merci aux personnes qui nous ont soutenus, mais on remercie les personnes qui nous ont amenés en prison, la tolérance est la clé de la paix. Nous, nous acceptons ce qu’ils ont fait, ce n’est pas un problème, c’est ce à quoi ils sont égaux » (sic).

En d’enchainer en langue soussou : « mais ceci étant, ils ont eu cette initiative de nous mettre en prison dans le but de nous effrayer, de nous voir maigres à la sortie, mais nous sommes toujours en forme. Ils nous ont mis en prison également pour que vous ayez peur en notre absence, mais on vous a trouvé encore plus motivés que nous pour le combat… mais tout ce qu’ils ont gagné en faisant cela, c’est la diffamation… La publicité qu’ils ont faite pour nous en nous enfermant, même si chacun de nous revendait sa maison et celle de son père, nous n’aurions pas les moyens de financer une telle publicité. »

Par ailleurs, Badra Koné a précisé que lui et ses compagnons de lutte ne sont pas des prisonniers comme l’estime bon nombre de personnes, « nous avons, dit-il, été des kidnappés, on nous a séquestrés… en tant que troisième personnalité de la commune de Matam par élection, j’étais arrêté sous prétexte que j’ai organisé un attroupement ».

Pour terminer, il a fait entendre ceci : « à partir d’aujourd’hui, je me surnomme « peur zéro », plus rien ne nous fera peur, si ce n’est Dieu. On est en train de défendre ce sur quoi Alpha Condé a juré, c’est nous qui avons raison. Et si nous n’avons pas raison, on le saura à la fin… mais qu’on le veuille ou non, « Troisième mandat, Amoulanfé* »

*Le troisième mandat n’aura pas lieu.

Mohamed Soumah pour Guinee7.com 

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