Censure

Cas des recrues non immatriculées de Kissidougou (2009) / « Nous sommes en train d’analyser cette situation pour prendre des dispositions », dixit Ministre de la Défense

Depuis quelques jours, un collectif de jeunes soldats non immatriculés, sortis du Centre d’Instruction d’Infanterie de Kissidougou (C.I.I.R.K), ne cessent de faire des sorties dans des médias, pour dénoncer les malversations dont ils ont été victimes de la part de la hiérarchie militaire. Se disant au nombre de 1.669, ces jeunes recrutés depuis 2009 réclament leurs numéros matricules qui, selon eux, ont été vendus à d’autres personnes.

Préoccupés par cette situation, plusieurs députés ont interpellé le ministre en charge de la défense nationale, ce mardi, lors de son passage à l’hémicycle. Notamment l’Honorable Saïkou Yaya Barry de l’UFR, qui estime d’ailleurs que ce problème « est une bombe dans nos mains ».

Pour sa réponse, le ministre Mohamed Diané d’abord rappelé qu’ « en 2011, lorsque nous avons fait l’état des lieux, il y avait au niveau de Kaliah un certain nombre de recrues. Mais après l’analyse de la situation, des dispositions ont été prises, pour répartir ces recrues entre les différents centres de formation, notamment Kissidougou, Kankan, Kindia et autres ».

« Après cette répartition, poursuit-il, beaucoup d’entre eux (les recrues, Ndlr) n’ont pas accepté de rejoindre leur centre de recrutement à l’intérieur du pays, mais tous ceux qui sont partis ont été pris en charge par l’État et c’est dans ce cadre-là d’ailleurs, à l’occasion du recrutement au niveau du ministère de l’Environnement, pour les conservateurs de la nature, que beaucoup ont été pris, mais aussi niveau de la police ».

Pour revenir au cas spécifique du Centre d’Instruction d’Infanterie de Kissidougou (C.I.I.R.K), le premier responsable du département en charge de la défense nationale a précisé qu’ « il y a eu une révolte au cours de laquelle, ils ont tout brûlé. Et lorsque l’armée est venue pour rétablir l’ordre, beaucoup ont fui, et c’est maintenant que certains réapparaissent pour dire qu’ils n’ont pas été pris en charge par l’armée ».

Par ailleurs, Mohamed Diané a annoncé : « Nous sommes en train d’analyser cette situation pour essayer de prendre des dispositions, pour stabiliser la situation ».

Mohamed Soumah pour Guinee7.com

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