Censure

Coups de matraque, de ceinturon et…de bottes contre les manifestants victimes de la BADAM

forces de l’ordre et victimes de la badam (archives)

Les clients ‘’victimes’’ de la Banque Africaine de Développement Agricole et Minier (BADAM) étaient encore, jeudi, 11 septembre, dans la rue, pour la énième fois, réclamant le remboursement de leur argent déposé dans cette banque en faillite.

Du siège de la Badam à la devanture de la Présidence de la République sur l’Avenue de la République, les manifestants marcheurs étaient encerclés par un dispositif de sécurité mixte, Police-Gendarmerie.

La  marche est d’abord interrompue par le maire de la délégation communale de Kaloum, Mme Bangoura Makhady Camara, qui dit ne pas être informée de cette marche.

En réponse à Mme le maire, les marcheurs donnent un carton rouge au gouverneur de la Ville de Conakry qui, pour eux, n’a pas respecté ses engagements et ses devoirs d’autorité dans cette affaire.

Mais pas d’autres objectifs pour les marcheurs, victimes de la faillite de la Badam par mauvaise gestion, sinon d’atteindre la Présidence de la République pour se faire entendre par le chef de l’Etat. Chose qui sera empêchée par les forces d’intervention déployées. La marche pacifique se transforme en scène de pugilat, véritable démonstration de forces entre marcheurs et agents de police et gendarmerie.

Des coups de matraque, de ceinturon et des bottes ont dispersé les manifestants et même certains passants et étalagistes ont payé les frais de cette intervention musclée  des forces  de maintien d’ordre, déployées pourtant pour sécuriser la marche.

Les manifestants réclament le remboursement de leur argent de plus de 36 milliards de francs guinéens à la Badam, tombée en faillite en moins de 3 ans après sa création, le 2 mars 2010.

AGP

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