Censure

Crise dans le système éducatif/ Lundi mouvementé dans la commune de Matoto

Alors qu’elle était bien partie pour amorcer les cours dans les meilleures conditions que ses sœurs, la commune de Matoto a été à plusieurs endroits ce lundi  29 octobre secouée par des échauffourées entre élèves et forces de l’ordre.

Plusieurs écoles privées, dont le groupe scolaire Elhadj Moriba Yansané (SEMYG) et Maguette, sis au quartier  yimbaya ont été prises d’assaut par des projectiles lancés par des élèves dont la provenance reste inconnue.

Dans ces écoles, plusieurs vitres ont été cassées et une élève a été touchée par un projectile au SEMYG.

Chose qui a entraîné l’arrêt des cours aux environs de 11h dans plusieurs établissements privés, des parents se sont rendus auprès des écoles pour retirer les élèves, surtout les tout petits.

C’est le cas de Mabinty Soumah, qui, rencontrée avec son enfant se confie : « j’ai peur parce que j’ai appris qu’ils sont entrain de cogner des écoles et moi mon enfant est là, donc c’est pourquoi je suis venu le prendre. »

Avant de faire savoir son inquiétude : « et pourtant à matoto les deux jours-là ce n’était pas comme ça, si ça commence ici c’est vraiment inquiétant. L’Etat n’a qu’à trouver une solution, nos enfants perdent de jour en jour. »

A plusieurs points dont l’échangeur de l’aéroport, des élèves avec des pancartes et des slogans, affirment faire une marche sans violence, avant d’être arrêtés net par la gendarmerie au niveau du rond-point de Gbessia.

Dispersés par les forces de l’ordre à hauteur du pont de Gbessia, ou ils entamaient une marche qui avait pour destination le stade de Bonfi, l’association scolaire et estudiantine de Guinée (ASEG). Qui œuvre dans la défense des élèves et étudiants, explique à travers son président Kabinet Keita, le déroulement de leur ‘’manifestation’’ : « nous avons décidé de marcher sur Conakry ce matin, partant du camp carrefour à l’aéroport, jusqu’au stade de Bonfi. Nous avons commencé et nous avons été arrêtés par les policiers qui ont estimé, que nous ne pouvons pas marcher ce jour (lundi 29-10), donc nous avons arrêté la marche, en espérant que nous avons fait assez de slogans et que nous serons entendus. »

Et de conclure : « Nous souhaitons que le gouvernement et le syndicat libre des enseignants chercheurs de Guinée, trouve un terrain d’entente pour que l’école guinéenne soit libre. Il faut dire que nous sommes dans un cycle infernal ou ils ont décidé ensemble d’amener l’éducation guinéenne à la boucherie. »

Abdou Lory Sylla pour Guinee7.com 

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